Jeudi 11 avril, les Comores ont été témoin d'une évasion massive à la prison de Moroni. Trente-huit détenus se sont ainsi échappés. Les autorités ont confirmé que cette évasion a été facilitée par des défaillances dans le dispositif de sécurité.
Le cerveau de cette évasion, selon les autorités, est un détenu militaire accusé d'avoir abattu un jeune supporteur lors d'un match de l'équipe nationale de football en novembre 2023. Aucun blessé n'a été signalé lors de l'évasion, et aucune effraction n'a été constatée. Étonnement et interrogations subsistent quant à cette évasion sans blessé et sans effraction.
Selon les déclarations du procureur de la République, Ali Mohamed Djounaid, un agent de sécurité ne se serait pas assuré que ses collègues s'étaient déjà installés à leurs postes et s'est permis d'ouvrir les cellules communes des détenus. Les prisonniers en ont profité pour sortir par la porte principale de la prison. À savoir que c'est une société privée qui est en charge de la surveillance des lieux. Du côté du gouvernement, son porte-parole, Houmed Msaidie, parle d'une opération préméditée.
Une enquête est ouverte pour élucider les circonstances exactes de cette évasion et pour déterminer la responsabilité de chaque agent de sécurité impliqué. Des recherches sont également en cours pour appréhender les évadés et les faire regagner la prison.
À la prison de Moroni, les évasions sont occasionnelles. En novembre 2022, vingt-trois prisonniers s'y étaient également évadés. Selon le porte-parole du gouvernement, la majorité des 38 évadés d'hier sont des prisonniers de droit commun.
