Les travaux de construction de la centrale hydroélectrique de Volobe débuteront bientôt, selon le compte-rendu du Conseil des ministres du mercredi 24 janvier dernier. Le démarrage des travaux fait partie des priorités du ministère de l'Énergie et des Hydrocarbures. Le projet Volobe contribue pleinement à la transition du pays vers les énergies renouvelables.
La CGHV (Compagnie Générale d'Hydroélectricité de Volobe) aura pour mission de développer, construire, exploiter et maintenir le projet hydroélectrique de Volobe amont dans la région d'Atsinanana, dans le cadre d'un Partenariat public-privé (PPP). Situé à moins de 40 km de Toamasina, dans le district de Toamasina II, le futur barrage hydroélectrique de Volobe amont sera construit dans la commune rurale d'Ambodilazana. Il s'agit de l'un des projets prioritaires définis dans le Plan de développement à moindre coût (PDMC) et constitue une réponse fiable à l'émergence énergétique de Madagascar.
Une fois opérationnelle, la centrale devrait augmenter la capacité de production d'électricité du pays d'environ 20 %. Elle assurera une production annuelle de 750 GWh d'électricité, soit environ 40 % de la consommation nationale actuelle. Ses retombées entraîneront des économies de plus de 50 % pour le service public. Une économie substantielle de 100 millions d'euros en carburant sera réalisée par la Jirama.
Politique environnementale
Durant les phases de travaux jusqu'à la phase d'exploitation, environ 1 000 à 1 500 emplois directs et indirects seront créés. Les infrastructures structurantes auront recours à l'utilisation des technologies de pointe. La mise en place d'infrastructures sociales est également prévue. Des routes ainsi qu'un pont de liaison seront construits dans les zones environnantes du barrage. 360 000 ménages supplémentaires auront accès à l'électricité, favorisant ainsi l'installation et le développement des petites et moyennes entreprises dans les zones bénéficiaires. La centrale de Volobe amont permettra la réduction de l'utilisation d'environ 15 millions de tonnes de CO2. Elle privilégiera également la restitution de l'eau et respectera les débits écologiques dans le fleuve Ivondro. Une politique environnementale de conservation pointue sera mise en oeuvre dans la zone d'installation du projet.
