Aux Comores, le président Azali Assoumani n'est pas réapparu en public depuis l'attaque au couteau du 13 septembre. Le gouvernement avait pourtant annoncé sa participation à une cérémonie religieuse dimanche soir à Moroni, mais celle-ci s'est déroulée sans lui.
Cela devait être sa première apparition publique depuis l'attaque au couteau qui l'a visé vendredi dernier. Mais le chef de l'État des Comores n'est pas venu à la cérémonie religieuse à laquelle il était attendu. Néanmoins, le gouvernement comorien se veut rassurant sur l'état de santé du président Azali Assoumani.
D'après Mahamoud Salim Hafi, secrétaire général adjoint du gouvernement, l'absence du chef de l'État est liée à une recommandation médicale : « Vous savez que le président a été légèrement blessé comme on l'a annoncé samedi en conférence de presse. Aujourd'hui, ce sont ces médecins qui ont donné une recommandation à ce que le chef de l'État se repose. Il n'y a pas de mystère ni de silence. C'est juste une question de bon sens de notre part. Mardi, il reprendra ses occupations. »
Des questions sur la mort de l'agresseur
Si Fahmi Saïd Ibrahim El Maceli, avocat et ancien ministre d'État, condamne l'attaque contre Azali Assoumani, il estime aussi que des zones d'ombre persistent autour du décès d'Ahmed Abdou, l'assaillant.
« Il est décédé. Dans quelles conditions ? Et quelles sont les causes surtout qui ont pu entraîner la mort de ce garçon, elles n'ont pas été clairement révélées. Je pense qu'il est nécessaire que le gouvernement sorte de son mutisme et nous explique exactement ce qui s'est passé. Les Comoriens ont droit de savoir la vérité et c'est fondamental », affirme le politique.
L'absence publique du président continue d'alimenter le débat, ainsi que les circonstances de la mort de l'assaillant, qu'aucun membre de l'exécutif n'a encore commenté.