La mise en place de gares routières bien organisées, la réglementation des lieux de stationnement et des arrêts successifs pourraient amorcer la reprise en main. Parce que tout simplement, ils ne sont pas seuls au monde !
Un accident de la circulation s'est produit, sur l'autoroute Tunis-La Goulette. Il est dû au renversement d'un véhicule de transport en commun. Il a causé des blessures à sept passagers. Des blessures de diverse gravité. Les équipes d'intervention de la Protection civile de Tunis sont intervenues à la suite de cet accident. Elles leur ont donné les premiers soins avant de les transporter à l'hôpital Mongi-Slim de La Marsa.
La bretelle qui relie Sousse à Kairouan est une des plus dangereuses qui soient, où les accidents sont fréquents, et elle constitue un rendez-vous pour les kamikazes. Ceux qui l'empruntent à bord d'un véhicule de louage ne sont jamais à l'abri d'une très mauvaise surprise.
Au feu du croisement principal d'El Menzah VI, par plus de trente degrés, sous un soleil de plomb, le énième taxi qui passe. Il ignore le geste d'une dame qui tient d'une main son bébé et de l'autre la poussette repliée. «Je suis là depuis une demi-heure au moins et aucun taxi n'a voulu me prendre en charge. Ils s'arrêtent,me demandent où je veux aller et puis, ils poursuivent leur chemin, sans même me dire quoi que ce soit», nous avoue-t-elle toute ruisselante de sueur. Elle paraissait réellement fatiguée.
Un policier est déposé par une voiture de service. Il a visiblement pris son service à ce carrefour névralgique. Il a vu la bonne dame. Tout en enfilant ses gants blancs, il se dirige vers elle. Elle lui raconte sa déconvenue. Il lui demande de se mettre à l'ombre de sa guérite. Pas pour longtemps, un taxi vide pointe son nez. Il lui fait signe de s'arrêter, lui demande d'ouvrir sa malle et empoigne la poussette pour la déposer. D'une voix qui n'accepte aucune discussion, il demande au taximan de conduire la dame là où elle voudrait se rendre. Le conducteur du taxi ne souffle pas un mot. Il démarre en mettant en marche son compteur.
Remettre de l'ordre dans le secteur
Combien faudrait-il de policiers de la circulation de ce genre ? Autant qu'il y a de carrefours, qu'il y a de demandeurs de taxis pressés de vaquer à leurs occupations. Autant dire, impossible de répondre à cette question.
Il s'agit, en effet, d'une question de professionnalisme que bien des taximen ne possèdent pas de toutes les manières et il est impensable de penser que la seule vue du gendarme impose le respect. N'est-il pas temps de remettre de l'ordre dans ce secteur ? Bien entendu, il y a sans doute de bons et loyaux chauffeurs de taxis qui font bien leur travail. Nous en avons vu. Ils sont polis, propres, demandent si la musique importune le client, etc. Cette minorité d'irascibles, malheureusement, déteint sur le reste de la profession.
Place «Bab El Hadid», à l'Ariana, il y a bien une station réservée aux taxis collectifs. Personne ne la respecte. Aux heures de pointe, ces sacrés véhicules jaunes envahissent la place. Ils stationnent dans les virages, en contresens, en double et même triple file. Cela crée des embouteillages monstres. Une course en plus, c'est la vie ou la mort. C'est le même raisonnement pour les passagers dont on ne sait plus le nombre.
Pressée de rentrer chez elle ou pour aller au travail, cette clientèle n'ose pas ouvrir la bouche. En occupant une place, elle signe à blanc une procuration autorisant le chauffeur de la conduire là où elle veut aller ou... à la morgue.
Ils ne sont pas seuls au monde !
En fin de compte, ces propriétaires de licences de transport donnent l'impression qu'ils sont seuls au monde. Personne n'ose leur reprocher quoi que ce soit. Ils brûlent les feux, dépassent en infraction, chargent à leur guise.
Dans tous ces cas de figure, ils constituent une véritable menace pour les usagers de la route. Sur les grands parcours comme pour les courses urbaines, ils dictent leurs lois. Ces lois se résument en quelques mots : regardez, subissez et pas un mot.
Il faudrait justement que cela cesse. Même la jungle a des lois. Et nous sommes dans un pays où nous possédons les moyens de contrôler ces frénétiques du volant qui ne veulent rien entendre. La pose des radars qui enregistrent tout est un début de solution. La multiplication des points de contrôle en est une autre. Mais, dans les deux cas, ce sont des sanctions fermes qui pourraient aider à les tenir en respect.
L'intensification des contrôles, avec des changements fréquents des agents pour éviter la création de liens entre les personnes serait salutaire. Les statistiques mettant en évidence le nombre de sinistres occasionnés par ces chauffards pourraient activer la mise en place de dispositifs plus fermes pour dissuader plus d'un chauffard.
La mise en place de gares routières bien organisées, la réglementation des lieux de stationnement et des arrêts successifs pourraient amorcer la reprise en main. Parce que tout simplement, ils ne sont pas seuls au monde !