La violence à l’encontre des femmes et des filles est une violation grave des droits humains et une forme extrême de discrimination basée sur le genre. Chaque année, le 25 novembre, les organisations, les défenseurs des droits humains et divers acteurs unissent leurs voix pour sensibiliser le public aux violences subies par les femmes et les filles.
Alors que le mois de novembre débute avec des campagnes axées sur la santé masculine, il est également marqué par un appel urgent à une prise de conscience sur les violences faites aux femmes.
Pour l’année 2024, la campagne mondiale s'articule autour du thème : « Toutes les 10 minutes, une femme est tuée. #PasDExcuse. Tous Unis pour mettre fin à la violence contre les femmes ». Ce message vise à alerter sur l’augmentation dramatique de ces violences et à exhorter les décideurs politiques à agir avec fermeté et responsabilité, précise l’Organisation des Nations Unies.
La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1993, définit cette violence comme : « tous les actes de violence dirigés contre le sexe féminin et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».
Selon les données des Nations Unies, près d’une femme sur trois dans le monde a été victime de violence physique et/ou sexuelle de la part d’un partenaire intime ou d’un autre agresseur, au moins une fois dans sa vie.
En 2023, pas moins de 51 100 femmes ont été victimes de féminicides perpétrés par des partenaires ou des membres de leur famille. Cela signifie qu’une femme a été tuée toutes les 10 minutes, oriente l’ONU.
Au Soudan, par exemple, le contexte socio-politique chaotique s'accompagne d'une recrudescence des violences sexuelles contre les femmes. Bien que les deux camps armés soient impliqués, les Forces de soutien rapide sont responsables de la majorité de ces exactions, déclare un rapport d’experts de l’ONU publié le 23 octobre.
Il est utile de noter que ces violences affectent les femmes à tous les stades de leur vie, entravant leur accès à l’éducation, à l’emploi et à diverses opportunités.
Les femmes et les filles en situation de vulnérabilité, comme les migrantes, les populations autochtones ou les personnes handicapées, courent des risques encore plus élevés, souligne ONU Femmes.
En parallèle, la campagne internationale des 16 jours d’activisme contre les violences de genre commence également le 25 novembre pour se poursuivre jusqu’au 10 décembre, Journée internationale des droits de l’homme.
Cette mobilisation mondiale rappelle que les violences faites aux femmes restent l'une des violations des droits humains les plus répandues, dans tous les pays et toutes les cultures.
Cette journée appelle chaque individu, organisation et institution à reconnaître et combattre ces préjudices, en unissant les efforts pour mettre fin à la violence contre les femmes, une fois pour toutes.
En Afrique, les us et coutumes de certains pays caractérisent la femme comme étant une source intarissable.
D’ailleurs, dans l 'œuvre de Amadou Hampâté Bâ, « Amkoullel, l’enfant peul, » l’écrivain malien et grand défenseur de la culture africaine décrit souvent la femme comme la gardienne de la continuité, du lien avec la terre et du cycle de la vie.
Il précise : « La femme est la calebasse de l’humanité : c’est d’elle que l’eau de la vie jaillit et qu’elle se transmet d’une génération à l’autre. Brisez la calebasse, et le monde mourra de soif. »
À en croire cet auteur de renom, dans cette image, la calebasse, objet traditionnel servant à contenir l'eau, représente la femme en tant que source nourricière et indispensable pour la survie et la prospérité de l'humanité.
Il faut dire que cette parabole met en avant l'importance de la femme non seulement dans la perpétuation de la vie, mais aussi dans la sauvegarde des valeurs humaines et de la culture.
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