En Côte d'Ivoire, se tient pendant cinq jours le premier Salon international des ressources extractives et énergétiques (Sirexe). Le pays produit 51 tonnes d'or cette année et se lance dans l'exploration de nombreux gisements de bauxite, de coltan ou encore de manganèse. La Côte d'Ivoire tente petit à petit, de s'imposer comme un hub dans la sous-région, grâce à un cadre institutionnel et géologique favorable.
Les acteurs du secteur sont unanimes, le code minier de 2014 a été « consensuel » et « compétitif ». Ce texte accorde un certain nombre d'avantages aux entreprises minières. Résultat : on est passé de 67 permis de recherche délivrés en 2011, à près de 189 en 2023.
« Ajuster »
Un nouveau texte est en train d'être élaboré. Certaines voix expriment discrètement leurs réticences à l'idée de voir les conditions - notamment fiscales - changer. Côté autorité, Seydou Coulibaly, le directeur des mines, reste serein : « Il y a toujours des choses à ajuster. Il y a le volet fiscal, parce que dix ans en arrière, la situation dans laquelle on était n'était plus la même. Donc, il faut essayer d'ajuster dans l'intérêt de toutes les parties. »
Cadre géologique favorable
Cette semaine, un nouveau gisement aurifère de rang mondial a été découvert dans l'est du pays. Il faut dire que la Côte d'Ivoire bénéficie d'un cadre géologique favorable. Comme l'explique Adama Soro, le président de la Fédération des chambres des mines de l'Afrique de l'ouest :« La Côte d'Ivoire regorge plus de 35% des roches vertes qu'on appelle roches birimiennes. Pour vous donner un ordre de grandeur, un pays comme le Ghana, qui est le premier producteur - aujourd'hui - d'or en Afrique, n'a que 18% de ce type de roches. Donc, la Côte d'Ivoire a le potentiel de faire le double du Ghana ». Un fonds d'investissement minier a été officiellement lancé hier : il devrait permettre de soutenir les entreprises ivoiriennes dans ce secteur.