Le président tchadien a assuré dimanche 1eᣴ décembre que son pays, dernier à abriter des forces françaises au Sahel où Moscou gagne du terrain, avait mis fin aux accords militaires avec la France sans « logique de remplacement ».
Trois jours après l'annonce surprise par le Tchad de la rupture de l'accord de défense avec la France, jeudi soir, le chef de l'État Mahamat Idriss Déby s'est expliqué dimanche soir 1eᣴ décembre au cours d'une allocution télévisée, le jour du 34e anniversaire de l'arrivée au pouvoir de son père en 1990. Le président tchadien a expliqué que l'accord avec Paris était « obsolète » et n'apportait pas de « plus-value » face aux défis du moment. Il a toutefois précisé qu'il ne s'agit pas d'un rejet de la France, et qu'il n'est pas question d'accueillir d'autres troupes étrangères.
Nous appelons nos alliés à soutenir notre démarche et à accompagner le Tchad dans la consolidation de ses capacités de défense et de sécurité. Le gouvernement est instruit pour procéder à la mise en oeuvre de ces décisions en prenant attaché avec la partie française. Le Tchad n'est nullement dans une logique de remplacement d'une puissance par une autre encore, encore moins dans une approche de changement de maître. Notre pays croit avec foi en sa capacité de défendre son intégrité et assurer la sécurité de ses citoyens et leurs biens. Cette décision constitue donc un acte souverain, mûrement réfléchi, entièrement assumé, visant à renforcer notre indépendance nationale et répondre à un engagement fort pris devant le peuple tchadien.
Mahamat Idriss Déby: «Le Tchad n'est nullement dans une logique de remplacement d'une puissance par une autre»