Cote d'Ivoire: Simone Gbagbo candidate à la présidentielle

L'ancienne première dame de Côte d'Ivoire, Simone Gbagbo

L'ancienne première dame de Côte d'Ivoire, Simone Gbagbo, a été investie, le 30 octobre, par son parti, le Mouvement des générations capables (MGC), comme candidate à l'élection présidentielle d'octobre 2025.

« J'ai accepté d'être candidate à l'élection présidentielle d'octobre 2025 parce que je crois profondément que chaque Ivoirien, quelle que soit sa condition, est capable, s'il le veut vraiment, de transcender toutes les sortes d'épreuves pour rêver, pour créer, pour bâtir et pour réussir », a déclaré Simone Gbagbo, lors de la première convention du MGC, sa formation politique, à Moossou, près d'Abidjan. « Je voudrais vous faire une offre audacieuse : celle de construire une Côte d'Ivoire totalement transformée, modernisée et prospère, dans une Afrique décomplexée, développée, équipée, incontournable, forte et respectée de tous », a-t-elle ajouté.

Simone Gbagbo a notamment affirmé vouloir « bâtir une grande nation ivoirienne réconciliée, forte, pleine de justice et d'équité ». Avec son parti créé il y a deux ans, elle a présenté la réconciliation nationale à travers une amnistie, la souveraineté alimentaire, l'industrialisation, ou encore l'instauration de services militaire et civique obligatoires parmi ses priorités une fois au pouvoir. La candidate est apparue aux côtés de cadres de l'opposition tels que le vice-président du PDCI-RDA et le président du Cojep, Charles Blé Goudé.

Simone Gbagbo, 75 ans, a été l'épouse du président Laurent Gbagbo, au pouvoir de 2000 à 2011, période pendant laquelle elle était surnommée la "Dame de fer". Leurs relations se sont détériorées depuis la fin de la crise post-électorale de 2010. Elle avait été arrêtée en même temps que son mari en avril 2011, à l'issue d'une crise sanglante opposant le camp Gbagbo à celui de Ouattara qui avait fait quelque 3 000 morts. Leur divorce, demandé dès son retour à Abidjan en juin 2021 par Laurent Gbagbo après son acquittement par la justice internationale, a été officiellement prononcé en 2023.

Condamnée en 2015 dans son pays à 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l'État", Simone Gbagbo a bénéficié en 2018 d'une loi d'amnistie, au nom de la "réconciliation nationale".

La prochaine présidentielle doit se tenir en octobre 2025 en Côte d'Ivoire. Pour l'heure, outre Simone Gbagbo, trois autres candidats sont déclarés : l'ex-président Laurent Gbagbo; toujours inéligible pour une condamnation à 20 ans de prison pour des faits liés à la crise de 2010-2011; l'ex-Premier ministre Pascal Affi N'Guessan; et l'ancien ministre du Commerce, Jean-Louis Billon.

Le président Alassane Ouattara n'a pas encore indiqué s'il comptait ou non briguer un nouveau mandat.

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