Dans l'État de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria, la population est dans la crainte après l'utilisation d'un engin explosif par les « bandits » locaux le long d'une route. Ces groupes armés terrorisent la région, kidnappent, volent et tuent, rendant la vie des habitants impossible, mais l'usage d'explosif est une première dans cette zone.
Un châssis calciné, planté dans un cratère, c'est tout ce qu'il reste du véhicule civil et de son conducteur, tombé ce dimanche dans une embuscade tendu par les bandits sur une route de la localité de Maru, dans l'État de Zamfara, au Nigeria. Selon les groupes d'auto-défense locaux, l'engin explosif avait été placé sur cet axe pour empêcher les militaires nigérians stationné dans la ville de Dansadau d'intervenir alors que les bandits préparaient une attaque près de Umguwar Galadina, à quelques kilomètres de là.
Une attaque nocturne avait été déjouée la veille, lorsque des hommes armés ont attaqué la même communauté vers 5 heures du matin, alors que les croyants musulmans se préparaient à prier. Les milices d'auto-défense locales sont rapidement intervenues pour repousser les assaillants, avant d'être épaulé par l'armée. Des armes et un engin explosif ont été saisis suite à cette opération.
Selon les observateurs locaux, ces attaques répétées contre la communauté d'Umguwar Galadina font suite à l'élimination de Sani Black, un chef de gang craint et respecté, au mois de septembre. Ses hommes tenteraient de prendre leur revanche sur les milices d'auto-défense locales qui ont aidé l'armée à le neutraliser dans cette localité de Maru.