Tournant géopolitique majeur dans les relations entre le Tchad et la France. La décision de rompre la coopération militaire dépasse un simple acte diplomatique et représente un moment historique de libération postcoloniale.
Lors d'une rencontre entre le président Mahamat Idriss Déby et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot à N'Djamena, le message est clair : le Tchad entend désormais gérer sa souveraineté sans tutelle extérieure.
Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, a souligné que le pays devient une puissance autonome, capable de définir ses propres intérêts nationaux.
Cette décision s'inscrit dans un mouvement continental plus large, où l'Afrique réaffirme son indépendance face aux anciennes puissances coloniales.
Le rapprochement avec la Russie, matérialisé par une rencontre entre le président Déby et Vladimir Poutine, ainsi que l'inauguration d'une Maison Russe à N'Djamena, illustre cette nouvelle dynamique géopolitique.
Militairement, le Tchad diversifie ses partenariats, collaborant désormais avec la Turquie et les Émirats arabes unis pour renforcer ses capacités de défense, tournant le dos à la dépendance française.
Pour Paris, cet épisode symbolise l'érosion progressive de son influence dans la région sahélienne, confrontée à l'émergence d'une Afrique multipolaire et souveraine.
Un changement qui ne se limite pas au Tchad, mais qui résonne à travers tout le continent africain, annonçant une nouvelle ère de relations internationales.