La secrétaire d'État auprès du ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Hassna Jeballah, a annoncé vendredi 6 décembre 2024, que l'année 2025 marquera un tournant dans la création des entreprises communautaires et le renforcement des grandes entreprises en Tunisie. Cette initiative vise à générer de nouvelles ressources pour l'État grâce à des entreprises exportatrices à 100 %, actives dans divers secteurs.
S'exprimant lors d'un atelier sur « Le développement des secteurs de l'économie nationale », organisé dans le cadre de la 38e édition des Journées de l'Entreprise à Sousse, Hassna Jeballah a mis en avant l'impact économique positif des entreprises communautaires. Selon elle, ce modèle s'est montré pertinent pour répondre aux spécificités des régions du pays.
Parmi les projets phares annoncés pour 2025 figurent la publication d'un guide des entreprises communautaires, destiné à accompagner les porteurs de projets et à répondre à leurs attentes, et le lancement d'un magasin citoyen en ligne et d'une plateforme numérique, conçus pour simplifier et accélérer la création de ces entreprises.
Ces outils permettront également de minimiser les erreurs administratives, d'informer sur les domaines d'activité disponibles et de garantir une transparence totale grâce à un accès libre à l'information.
De son côté, Yassine Salama, expert en gestion des ressources humaines et professeur universitaire, a présenté les conclusions d'une étude menée par l'Institut arabe des chefs d'entreprise. Celle-ci met en lumière les principaux défis auxquels font face les entreprises communautaires, notamment :
· Les lois sur les terres domaniales, considérées comme un frein majeur, particulièrement pour les projets liés au secteur agricole.
· Le manque de communication sur les procédures administratives, souvent jugées complexes et insuffisantes, selon les acteurs interrogés.
L'étude recommande une révision des textes réglementaires et une meilleure communication de la part du ministère de tutelle et du secrétariat d'État chargé des entreprises communautaires.
Bien que six banques aient signé des conventions avec le ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi, seule la Banque tunisienne de solidarité finance actuellement ces projets. Les porteurs d'entreprises communautaires demandent un élargissement des sources de financement et davantage d'incitations fiscales.
Enfin, les entrepreneurs souhaitent bénéficier de formations approfondies en gestion et en montage de projets.