Congo-Brazzaville: Une ONG alerte sur l'augmentation des violations des droits humains

Au Congo-Brazzaville, les violations des droits humains « ne reculent pas, elles augmentent ». C'est la conclusion du rapport annuel de l'ONG Centre d'actions pour le développement publié, vendredi 6 décembre, après enquête dans sept des douze départements du pays.

Le Centre d'actions pour le développement (CAD) pointe notamment une hausse des cas d'arrestations arbitraires et de disparitions forcées au Congo-Brazzaville et relève des violations des droits économiques et sociaux. « Le pays a passé un cap supplémentaire », alerte l'ONG.

En 2024, elle a documenté plus de 8 000 cas de violations des droits humains, contre un peu plus de 2 000 en 2023. Une situation alarmante pour son directeur exécutif, Trésor Nzila.

Arrestations et détentions arbitraires

« Depuis des années déjà, nous alertons sur la détérioration des droits humains dans le pays. Chaque année, les conclusions sont accablantes, mais cette fois-ci, il est clair que le pays a passé un cap supplémentaire. Cette augmentation est un indicateur clair que la situation se dégrade. En ce qui concerne, par exemple, l'espace civique, nous avons constaté une augmentation des atteintes à l'ordre de 90 % comparativement à l'année passée », dit-il à Magali Lagrange, du service Afrique.

Dans le même temps, les arrestations et détentions arbitraires sont en forte augmentation et la torture continue à faire son chemin, selon l'ONG. « En 2024, nous avons documenté 230 cas, les tortures et mauvais traitements alors que l'année passée, nous étions à 17 cas. Nous avons documenté des cas de disparitions forcées, des cas des exécutions extrajudiciaires. Nous nous sommes intéressés à la situation dans les prisons qui aujourd'hui est une honte pour le gouvernement. Il est clair que la situation n'est pas du tout acceptable », conclut Trésor Nzila.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.