Il ne se passe pas un jour en Tunisie sans que le doigt ne soit mis sur un secteur bien déterminé en vue de le mettre à niveau dans le cadre d'une stratégie de développement globale et durable portant sur les différents domaines d'activité sociale, économique et financière.
Cette fois-ci, l'intérêt au plus haut sommet de la hiérarchie du pouvoir s'est focalisé sur un domaine touchant, une nouvelle fois, à un aspect crucial dans un département vital, en l'occurrence celui des télécommunications et , plus précisément, celui de la cybersécurité, considéré comme étant un facteur indispensable à la concrétisation de la sécurité nationale en Tunisie.
Et voyant grand en la matière, le Chef de l'Etat a appelé lors de son entretien, mercredi, avec le ministre des Technologies de la communication, à mettre l'accent sur la nécessité de sécuriser le cyberespace, non seulement à l'échelle nationale, mais aussi au niveau international, pour la simple raison que l'espace virtuel dépasse, désormais, les frontières et touche le monde entier.
D'autre part, revenant au leitmotiv qui guide ses actions dans la gestion des dossiers concernant la chose publique, le Président de la République, Kaïs Saïed, a souligné, d'une manière expresse, l'importance de procéder à l'assainissement du département des Technologies de la communication que certaines parties avaient tenté d'infiltrer au cours de la décennie noire.
En effet, s'agissant d'un domaine stratégique impliquant les nouvelles technologies que toutes les nations cherchent à maîtriser alors qu'en Tunisie, certains lobbies, voire de simples individus ont élaboré des stratagèmes pour contrôler les rouages et les services de ce ministère, sans oublier la situation déplorable au sein de plusieurs pôles technologiques, devenus, selon les propres termes du Président de la République, "des foyers de corruption suite à une exploitation des technologies allant à contre-courant de l'intérêt national ».
Et comme à l'accoutumée, des décisions concrètes ont été annoncées puisqu'une enquête a été ordonnée afin de faire toute la lumière sur les dépassements enregistrés et qui, de toute évidence, ont mis en danger la sécurité nationale du pays.
Il faut dire que la transformation numérique des entreprises, inévitable et essentielle, suscite des craintes en matière de cybersécurité, et exige des entreprises tunisiennes une vigilance particulière dans le sens où elles devraient mieux s'outiller en vue de protéger leurs systèmes d'information et de données contre les cybermenaces.
Or, si les progrès réalisés dans ce domaine sont de taille, les observateurs sont persuadés que beaucoup reste à faire pour consolider la sécurité des systèmes d'information au niveau national.
Heureusement que les décideurs dans les entreprises, toutes catégories confondues, sont hautement conscients des grands risques encourus à cause de cette cybersécurité, dans la mesure où ces sociétés utilisent, dans leur ensemble, des systèmes d'information nécessaire en vue de traiter et transmettre des données sensibles.
Les menaces sont plus courantes chez les diverses institutions financières et autres établissements bancaires qui restent parmi les plus vulnérables aux cyberattaques en raison de la nature sensible des données traitées au quotidien.
En tout état de cause, la volonté est claire chez les autorités du pays et, à leur tête, le Président de la République qui vient de réitérer la volonté inébranlable d'améliorer les performances en matière de cybersécurité en exhortant les différentes parties prenantes à rester mobilisées quant à l'obligation de tout mettre en oeuvre afin que la cybersécurité demeure la première ligne de défense dans la bataille face aux guerres de demain.