Le ministère des Affaires étrangères du Nigeria a démenti samedi 21 décembre 2024 dans un communiqué les accusations portées par le Niger, qui l'accusait de vouloir de le « déstabiliser ». Le pays avait accusé le Nigeria de « servir de base arrière à la déstabilisation du Niger » en complicité avec certaines puissances étrangères et les dignitaires de l'ancien régime qui s'y trouve. Après la convocation d'une représentante de l'ambassade du Nigeria à Niamey, le Nigeria a fini par rejeter ces accusations dans un communiqué.
Le gouvernement nigérian s'est dit « être très inquiet » et a affirmé « fermement qu'il n'y a pas de troupes militaires françaises dans le nord du pays se préparant à déstabiliser le gouvernement du Niger ». Le porte-parole du ministère a ajouté que « ces allégations sont sans fondement et doivent être rejetées dans leur intégralité ».
La polémique avait commencé le week-end dernier lorsque le ministre des Affaires étrangères du Niger a lu un communiqué à la télévision nationale ; dans lequel il accusait le Nigéria de vouloir « déstabiliser » le pays ainsi que de participer à un complot avec l'aide de puissance étrangère.
Ces tensions interviennent alors que le pipeline, qui transporte le pétrole nigérien vers le Bénin en longeant la frontière nigériane, a été saboté trois fois en moins de deux semaines par des hommes armés que Niamey accuse de venir du Nigeria. Des accusations également démenties dans le communiqué nigérian, qui considère que cette attaque serait l'oeuvre du « groupe terroriste Lakurawa ».
Les relations entre les deux pays se sont tendues suite au coup d'État de 2023, la création de l'AES et l'annonce de sa sortie de la Cédéao.