- L'Algérie a salué vendredi l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies d'une résolution renouvelant le mandat de la force onusienne chargée d'observer le désengagement (FNUOD) et a réitéré son appel au respect de l'intégrité territoriale de la Syrie.
En réaction à l'adoption à l'unanimité de la résolution 2766 (2024), présentée par les Etats-Unis et la Russie, renouvelant le mandat de la FNUOD pour une période de six mois, soit jusqu'au 30 juin 2025, le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, M. Amar Bendjama a affirmé que cette résolution intervenait à "un moment critique pour la Syrie et la région".
A cet égard, M. Bendjama a tenu à mettre en exergue que la résolution souligne qu'"aucune force militaire, aucun équipement militaire ni aucun personnel ne doivent se trouver dans la zone de séparation, à l'exception de ceux de la FNUOD".
Par conséquent, a-t-il souligné, la présence des forces sionistes dans cette zone est "illégale et constitue une violation flagrante de l'Accord de Désengagement de 1974 ainsi que des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, y compris celle que nous venons d'adopter", tout en insistant que "rien ne peut justifier une telle présence".
A ce propos, a-t-il dit, la résolution "insiste sur le fait que les deux parties doivent respecter les termes de l'Accord de Désengagement des Forces de 1974 et observer scrupuleusement le cessez-le-feu", sur terre, en mer et dans les airs et s'abstiendront de toute action militaire à compter de la signature de ce document, en application de la résolution 338 du Conseil de sécurité.
Les attaques sionistes contre les infrastructures civiles et militaires, ainsi que les incursions et occupations de nouveaux territoires syriens, constituent "des violations claires de l'accord et des résolutions du Conseil de sécurité", a souligné le représentant de l'Algérie, en faisant remarquer qu'une manifestation qui a eu lieu dans le gouvernorat de Daraa (Syrie) pour protester contre la présence des forces sionistes en territoire syrien et exiger leur retrait, a été violement réprimée par les soldats sionistes qui ont ouvert le feu en blessant un jeune homme.
Le diplomate algérien a insisté sur le fait que la résolution adoptée par le Conseil de sécurité "exhorte les parties concernées à mettre immédiatement en oeuvre la résolution 338", laquelle appelle à "l'application immédiate de la résolution 242 du Conseil de sécurité dans toutes ses dispositions" qui demandent explicitement le retrait des forces armées sionistes des territoires occupés en 1967. Par conséquent, la présence sioniste sur le plateau du Golan "constitue une occupation".
"A ceux qui doutent encore que nous assistons à l'occupation de nouveaux territoires en Syrie, je pose la question : quelle est votre position sur cette situation ?", s'est-il interrogé, avant de rappeler que "ces actes ne sont ni défensifs ni justifiés. Ils constituent une agression contre un Etat membre des Nations unies et méritent notre condamnation sans équivoque".
"L'Algérie réaffirme sa position ferme selon laquelle le Golan est un territoire syrien occupé", a souligné M. Bendjama, ajoutant que "l'Algérie réitère son plein soutien à la FNUOD et à ses casques bleus, dont la sécurité doit être garantie par toutes les parties."
Rappelant que "la situation fragile en Syrie exige notre solidarité et notre soutien collectifs", M. Bendjama a appelé la communauté internationale à "mettre de côté ses rivalités et ses compétitions pour éviter un scénario catastrophique en Syrie et dans la région".
"Nous devons oeuvrer ensemble pour aider le peuple syrien à préserver l'indépendance, l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale de son pays, tout en établissant de nouvelles institutions pour un avenir meilleur pour la Syrie", a-t-il conclu.