La période de Noël est marquée par des tensions récurrentes dans le sud-est du Nigeria, à majorité chrétienne et berceau du mouvement indépendantiste du Biafra. Les forces de sécurité sont très présentes dans la région, alors que des opérations « ville morte » paralysent régulièrement l'économie locale sur ordre du mouvement des peuples indigènes du Biafra, l'IPOB.
L'armée nigériane dit avoir « neutralisé » treize membres du Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (IPOB) depuis le début du mois de décembre. Le porte-parole de l'opération en cours dans les régions du sud-est a également indiqué que trois personnes soupçonnées de kidnapping ont été appréhendées sur un barrage des forces de sécurité.
Durant cette période, les militaires disent avoir mis la main sur un véritable arsenal : plusieurs AK 47, des munitions, mais aussi de l'argent ou des cartes bancaires.
De son côté, l'IPOB communique aussi, et accuse les forces de sécurité de harceler, intimider et extorquer la population igbo. L'organisation, illégale au Nigeria, estime qu'elle est la seule capable de protéger les habitants du sud-est.
Certains membres de l'IPOB ont aussi profité de Noël pour demander au président Bola Tinubu de faire un geste et de libérer son leader Nnamdi Kanu, emprisonné depuis 2021 au Nigeria.
Le 21 novembre dernier, Simon Ekpa, le leader d'une faction dissidente de l'IPOB a été interpellé à son tour en Finlande, où il est toujours détenu pour avoir « incité au crime et au terrorisme » dans le sud-est du Nigeria. Mais ces arrestations n'ont pas permis jusque-là de mettre un frein à l'insécurité dans ces régions.
