Après cinq années d'arrêt à cause de l'insécurité, l'exploitation des mines va reprendre dans l'État de Zamfara, au nord-ouest du Nigeria. La décision du gouvernement fédéral de lever l'interdiction va permettre la reprise d'activité sur les gisements de minerai, comme le lithium et l'or. En 2019, les attaques incessantes de gangs armés avaient contraint les miniers à se retirer.
Des pas de géants ont été accomplis par les forces de sécurité, assure Dele Alake, le ministre du Développement des ressources minérales solides du Nigeria, et la zone d'exploitation des mines dans l'État de Zamfara n'est plus aussi dangereuse. Cette réduction de l'insécurité permet donc la réouverture des mines d'or, de lithium et de cuivre.
Pendant ces années d'interdiction, des groupes criminels se sont emparés des ressources et les mines illégales ont fleuri un peu partout dans cet État de Zamfara, particulièrement riche en minerai.
Bello Matawalle, le ministre de la Défense et ancien gouverneur de cet État, s'est montré très optimiste lundi 23 décembre lors d'une prise de parole devant la population de Gusau la capitale. Cette décision va permettre d'attirer les investissements et de créer des milliers d'emplois, a-t-il expliqué. Il est revenu sur les efforts conjoints de l'armée et de la police, une collaboration qui a permis la collecte de renseignements stratégique et l'élimination en septembre d'un des chefs de gangs les plus recherchés de Zamfara.
L'insécurité est cependant loin d'avoir disparu. Au début du mois, une attaque à l'engin explosif placé le long d'une route a fait deux morts, relançant une certaine psychose chez les habitants.