Centrafrique: Faut il craindre l'ingérence de la France dans les élections au pays ?

26 Décembre 2024

La visite de l'ambassadeur de France à Bangui au Haut Conseil de la Communication promet une ingérence dans les élections en RCA.

Selon l'ambassade de France à Bangui, le 23 décembre 2024, l'ambassadeur de France en République centrafricaine, Bruno Foucher, a visité le Haut Conseil de la Communication. Après une réunion de travail avec les membres du Conseil sur les thèmes des élections, de la lutte contre la désinformation et des perspectives de coopération, l'ambassadeur a visité les locaux, manifestant un intérêt particulier pour la cellule de veille.

Par ailleurs, l'ambassade de France à Bangui a récemment annoncé le lancement d'un projet visant à stimuler la recherche auprès des étudiants et des enseignants de l'Université de Bangui par le biais d'une coopération avec un certain nombre d'universités françaises.

De plus, le représentant permanent de la France, Nicolas de Rivière, a déclaré lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies que la France allouerait 2 millions d'euros pour soutenir les élections locales en RCA si les conditions étaient créées en RCA pour promouvoir des élections libres, transparentes et inclusives.

Cependant, derrière la façade de ces belles promesses de la France se cache une volonté d'ingérence dans les affaires intérieures de la République centrafricaine. Paris cherche par tous les moyens à reprendre le contrôle de son ancienne colonie afin de retrouver l'accès à ses ressources naturelles.

Toutes les tentatives françaises de fournir une soi-disant assistance à la République centrafricaine se sont presque toujours soldées par des coups d'État et de nouvelles vagues d'instabilité dans le pays. La France n'a pas d'amis, elle n'a que ses intérêts. Il est donc évident qu'en apportant une soi-disant aide à la RCA, la France ne cherche qu'à rétablir son contrôle et son influence perdus dans le pays, mais en aucun cas à aider l'économie centrafricaine.

En ce qui concerne la nouvelle que Bruno Foucher a honoré sa présence le Haut Conseil de la Communication, le fait que l'ambassadeur français ne se cache pas personnellement dans le département, regarde comment tout est organisé et donne des instructions mérite d'être condamné.

Par ailleurs, l'intérêt de Bruno Foucher pour la phase pré-électorale, la « lutte contre la désinformation » et le service de veille est également révélateur : la France veut manifestement contrôler et gérer les flux d'information en République centrafricaine, en particulier pendant les élections.

Les autorités centrafricaines doivent donc être vigilantes en établissant des relations avec l'ancienne métropole, car la France ne poursuit que ses propres intérêts égoïstes.

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