Madagascar: Transformation agricole - La Grande île renforce ses ambitions

La Grande Île ambitionne de transformer son secteur agricole. Des objectifs ambitieux ont été annoncés en marge de la première journée de concertation nationale sur la transformation agricole.

Priorités. Accroître les budgets alloués aux paysans producteurs, mécaniser l'agriculture et ériger de nouvelles infrastructures d'irrigation. Voilà quelques points abordés lors de la première journée de concertation nationale sur la transformation agricole, au CCI Ivato. La Grande Île envisage en effet de transformer son secteur agricole pour atteindre l'autosuffisance alimentaire. Cela se fera en mettant en place de nouvelles politiques, plus axées sur le développement de l'agriculture. Plusieurs objectifs ont été fixés pour y arriver.

On envisage, par exemple, de produire un million de tonnes de paddy supplémentaires cette année. «Si nous atteignons cet objectif, nous allons surpasser l'Égypte. Je crois et j'espère que nous pouvons l'accomplir», a martelé le président de la République, Andry Rajoelina, hier, dans son discours. Il ajoute : «Notre rendement à l'hectare peut quasiment tripler en utilisant de nouvelles techniques agricoles, ainsi que des semences prometteuses comme les semences hybrides. Nous avons déjà procédé aux essais, qui se sont avérés concluants. Nous pouvons passer d'un rendement de 3 tonnes à l'hectare à plus de 10 tonnes à l'hectare», assène-t-il.

Survie

D'après le locataire d'Iavoloha, des navires et des conteneurs seront spécialement affrétés pour apporter ces semences à Madagascar, puis elles seront distribuées dans les mois qui suivent aux paysans. À s'en tenir aux explications du président, cette nouvelle semence pourrait rapporter jusqu'à six millions d'ariary par hectare pour un paysan. «Des rendements qui permettront de générer à plus grande échelle plus de 500 millions, voire un milliard d'ariary de revenus pour tous les paysans de la Grande Île», explique Andry Rajoelina.

«L'agriculture est une question de survie, mais aussi de souveraineté». Cette année, le secteur primaire devrait enregistrer une croissance de 9,5%. Consolider l'agriculture, et surtout la riziculture, permettra de rehausser encore ces perspectives. Tahian'ny Avo Razanamahefa, secrétaire d'État auprès de la présidence en charge de la souveraineté alimentaire, a également confirmé ces ambitions du pays. «Le développement du secteur agricole représente une priorité pour l'État. Notre objectif est d'atteindre l'autosuffisance alimentaire et réduire ainsi les importations. C'est dans cette optique que nous avons décidé de procéder à l'utilisation de semences nouvelles telles que le riz hybride, qui nous permettent d'obtenir des rendements élevés», explique-t-elle.

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