Comores: Le pouvoir clarifie les propos du président Azali Assoumani sur sa succession

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Azali Assoumani Président des Comores

Aux Comores, la tournée de remerciements du président Azali Assoumani, après le premier tour des élections législatives, a donné lieu à une controverse. Lors d'un discours prononcé à Mohéli, le 23 janvier, le chef de l'État a évoqué sa succession, provoquant un vif débat relayé par les médias.

Face aux interprétations qui ont suivi le discours du président Azali, la présidence a d'abord publié un communiqué dénonçant une « interprétation erronée et intentionnelle par certains détracteurs », avant d'organiser, ce lundi 27 janvier, une conférence de presse à Moroni, afin de démentir les allégations selon lesquelles Azali Assoumani prévoirait de transmettre le pouvoir à son propre fils, Nour El Fath, actuel secrétaire général du gouvernement et fraîchement élu député.

Lors de cette conférence de presse, Mahamoud Salim Hafi, secrétaire général adjoint du gouvernement, a tenu à apporter des précisions sur la traduction faite de la déclaration d'Azali Assoumani. « Le chef de l'État, en aucun moment, n'a jamais dit qu'il allait léguer le pouvoir à son fils. Il a dit à un fils et, surtout, il avait parlé de trois familles : famille politique, famille gouvernementale et famille nucléique. Il se basait dans le cadre de la famille politique en disant que, en 2029, il va choisir, dans le cadre du parti, un enfant du parti pour aller briguer le suffrage universel du peuple comorien », précise, Mahamoud Salim Hafi, secrétaire général adjoint du gouvernement.

Une version qui n'a pas convaincu une partie importante de l'opinion, mais que le parti au pouvoir, la CRC, maintient malgré tout. « Il y a eu une désinformation. Faire dire quelque chose à quelqu'un qui ne l'a pas dit. On est dans une République où il y a la transition qui se fait à chaque cinq ans et il y a élections. D'autant plus qu'en 2029, le tour échoit à l'île d'Anjouan et que Nour El Fath Azali n'est pas Anjouanais. Non seulement il n'est pas Anjouanais, mais il n'a pas les dix ans - requis dans la Constitution - qu'il a habité à Anjouan », a ajouté Mahamoud Salim Hafi.

Présent à cette conférence, Nour El Fath Azali n'a pas prononcé un mot, et ce, malgré une question qui lui était directement adressée. Un temps évoquées, en interne, par des sources du pouvoir, les rumeurs de plainte contre le journaliste ont été démenties par les conférenciers.

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