Tunisie: Le pays, 5e en Afrique en matière de qualité de vie numérique mais en recul sur plusieurs indicateurs

5 Février 2025

La Tunisie s'est classée cinquième en Afrique dans l'Indice de Qualité de Vie Numérique (DQL) pour l'année 2024, un classement qui évalue 121 pays. À l'échelle mondiale, elle occupe la 82e place, dans un palmarès largement dominé par les pays européens aux dix premières positions. Cette étude est réalisée par la société britannique Surfshark.

Selon l'expert en technologies de l'information Zied Bacha, la qualité de vie numérique repose sur plusieurs critères : l'accessibilité des services numériques, leur coût, la qualité d'Internet, les infrastructures numériques, la cybersécurité et la diversité des services en ligne.

Bacha a rappelé que, selon le dernier rapport de la Banque mondiale sur la facilité de faire des affaires en Tunisie, le pays se classe 78e sur 190. Un classement qu'il juge "plutôt bon" à l'échelle internationale.

Sur le plan de l'innovation, la Tunisie se situe à la 81e place sur 133 pays dans l'édition 2024 du Global Innovation Index. Cet indice prend en compte plusieurs paramètres, notamment la disponibilité de compétences technologiques, l'intensité de la recherche scientifique dans ce domaine, ainsi que la capacité du pays à innover et à renouveler ses solutions numériques.

Cependant, Zied Bacha souligne que la Tunisie a reculé dans ces classements entre 2020 et 2024. Il indique toutefois qu'un effort est en cours pour progresser dans des secteurs clés comme le cloud, la cybersécurité et la préparation à l'introduction de la 5G.

Un des défis majeurs demeure la fuite des compétences, en particulier des ingénieurs et spécialistes des nouvelles technologies. Il plaide pour des mesures visant à créer un environnement plus attractif afin de les retenir en Tunisie.

Par ailleurs, il met en avant la dynamique des investissements dans plusieurs pays africains qui ont enregistré des avancées significatives en matière de numérique, notamment grâce au renforcement de leurs infrastructures. Il insiste sur la nécessité pour l'État d'investir dans ces secteurs stratégiques afin d'inciter le secteur privé à suivre le mouvement, ce qui améliorerait l'ensemble de l'écosystème numérique du pays.

Enfin, il regrette que plusieurs initiatives de modernisation restent inachevées et que certaines entreprises, confrontées à des obstacles persistants, choisissent de quitter la Tunisie au profit d'autres destinations plus attractives. Pour lui, l'amélioration de l'environnement numérique dépend avant tout d'une volonté politique forte et d'une stratégie cohérente à long terme.

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