Afrique: Pari gagné pour Félix Tshisekedi, PRECOP 27 - La RDC confirme sa suprématie en Afrique sur des questions climatiques

Plus de 50 Ministres et envoyés du climat se sont réunis à Kinshasa à la faveur des travaux préparatoires de la COP27. Ces assises de 3 jours, soit du 3 au 5 octobre 2022, ont eu comme objectif commun celui de mener des négociations efficaces qui devront conduire à une mise en œuvre immédiate à la COP27 prévue en Egypte.

L'agenda adopté par toutes les parties à l'issue des travaux a souligné l'importance d'une COP27 réussie dans les questions de l'adaptation, de l'atténuation, de la finance climatique et des pertes et dommages. Un évènement de haute portée climatique. Mieux, une volonté manifeste qui vient affirmer la détermination et l'engagement de la République Démocratique du Congo (RDC) à se positionner comme pays -solution face aux défis liés au climat à travers le monde.

Au cours de ce rendez-vous stratégique du secteur du climat, on a noté la présence d'une soixantaine de ministres ayant l'environnement dans leurs attributions et celle de la Secrétaire Générale des Nations Unies, Amina Mohamed. Toute une symbolique pour un pays qui entend s'ouvrir à nouveau au monde et, en même temps, relancer son économie après les effets causés notamment par la pandémie à Covid-19. La Précop27 visait à définir les grandes lignes de questions climatiques qui vont être débattues en Egypte, lors de la COP27.

En marge justement des assises, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a eu des échanges à la Cité de l'Union Africaine, mardi 04 octobre, avec M. Timmermans, John Kerry et Sameh Shoukry, respectivement vice-président de la Commission européenne en charge du climat, envoyé spécial du président des Etats-Unis Joe Biden et ministre égyptien des Affaires étrangères. Lors de la première rencontre, le Président Félix Tshisekedi et M. Timmermans ont parlé des enjeux communs entre la République Démocratique du Congo et les pays européens sur la crise climatique. Le Chef de l'Etat et John Kerry ont évoqué les opportunités du développement économique et la protection du Bassin du Congo. Lors de la troisième rencontre de la série, Félix Tshisekedi et le Chef de la diplomatie égyptienne ont passé en revue les questions en rapport avec la coopération bilatérale RDC-Egypte.

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Principaux pollueurs, les pays développés appelés à respecter leurs engagements climatiques à la COP27

Tout au long de cette Pré-COP27, Sameh Shoukry, Ministre Egyptien des Affaires Etrangères et Président désigné de la COP27, a clairement indiqué qu'il faut éviter une crise de confiance entre les parties. Ainsi, selon lui, les pays développés, principaux pollueurs devrons respecter leurs engagements climatiques à la COP27.

"Nous devons cultiver et développer un sentiment de confiance et de compréhension mutuelle. Nous devons tous être à la hauteur de l'occasion et faire preuve de leadership, mettre de côté les intérêts nationaux étroits et apprécier le potentiel de la coopération, du compromis et des scénarios collectifs de partenariat gagnant-gagnant ", a rappelé le Ministre Shoukry.

La 27ème Conférence des Parties sur le changement climatique se tiendra du 6 au 18 novembre 2022 à Charm el Cheikh en Egypte.

CEEAC : les Pays membres de la Sous-Région soutiennent une définition commune et partagée du financement climatique

A l'issue de la PRECOP27 clôturée ce 5 octobre 2022 au Palais du Peuple, la Communauté économique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC), a tablé sur la mise en commun des fonds au niveau interne, qui devra aboutir à la création d'un cadre sous régionale. Visant une meilleure organisation sur le plan financier, institutionnel et diplomatique en capitalisant sur leurs acquis, cette recommandation s'inscrit dans le cadre de l'organisation de la PRECOP27, qui est une première en Afrique Centrale, à laquelle la RDC devra contribuer pour le bon fonctionnement interne.

Engagement de la Finance Climat

Dans son adresse, M. Benjamin Toirambe a restitué, pour le compte de la RDC, les termes de référence de cette rencontre dont un engagement scientifique, car la RDC ne peut pas s'embarquer dans des négociations sans puiser dans ce qu'elle possède.

Il a aussi fait savoir que de commun accord, ils ont estimé qu'au travers de la science, il est possible d'avoir des données crédibles, qui pourront aider les politiques à poursuivre leurs négociations, d'avoir un langage et des objectifs cohérents. Faisant ainsi référence à la récente reocntre de Yangambi, qui avait réuni plusieurs scientifiques de la Sous-Région dans la quête des données et des informations fiables.

Une recherche des solutions équitables

Pour ce qui concerne la convention sur le climat, il a précisé qu'il faudra fournir des efforts au niveau politique, de la société civile, de sorte que la connexion entre le changement climatique, la biodiversité et la dégradation des terres soit mise en exergue. Car, ces trois conventions vont de pair, et la recherche de la solution doit être prise en compte équitablement afin de lutter contre le changement climatique. Mais aussi contre le braconnage, et la conservation de la biodiversité avec les espèces emblématiques et protégés dont les Gorilles de plaine, les Bonobo, les Chimpanzés, les éléphants, les lions, les Panthères, les Rhinocéros.

En dernier lieu, il a été question de l'évaluation sur les actions posées jusqu'à ce stade, afin de juger si elles conduisent vers la lutte contre le changement climatique, mais aussi dans la lutte contre la pauvreté. Cette pauvreté, considérée comme extrême, pourtant ces pays possèdent une méga biodiversité, des énormes massifs forestiers et une capacité de séquestration du dioxyde de carbone plus que d'autres bassins.

Il a donc convié les pays membres à travailler ensemble pour mobiliser le financement climatique, dont le processus nécessite une implication politique, technique et la participation de toutes les parties prenantes.

Il sied de noter que dans les prochains jours, il est prévu d'inviter le Groupe d'Experts sur l'évolution du Climat de l'Afrique Centrale de produire un modèle sur la conciliation de la conservation et le développement économique.

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