La campagne électorale a pris fin vendredi 18 novembre en Guinée équatoriale. Les citoyens seront appelés aux urnes dimanche pour l'élection présidentielle, mais aussi pour les législatives et les municipales.
Pour le scrutin présidentiel de dimanche, le président sortant Teodoro Obiang Nguema représentant la majorité et le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) brigue un sixième mandat. Au pouvoir depuis 43 ans, il détient le record mondial de longévité hors monarchie.
Il sera face à deux autres candidats : le principal opposant, Andrés Essono Ondo, du parti Convergence pour la démocratie sociale et Buenaventura Monsuy du PSCD, le parti de la coalition sociale-démocrate.
L'économie au cœur des préoccupations
Ces élections sont sans enjeux, mais les attentes des populations sont grandes. La Guinée équatoriale figure dans le top 5 des pays producteurs de pétrole au sud du Sahara. Mais la manne pétrolière est loin de profiter à tous, selon un observateur des élections qui a requis l'anonymat.
Les militants des différents candidats, aussi bien de la majorité que de l'opposition, reconnaissent tous, ou presque, que le pays a fait un bond en avant en matière de développement, notamment la construction d'infrastructures.
Cependant, ils estiment que le chômage persiste et touche toutes les couches de la société, surtout les jeunes. Les électeurs souhaitent donc voir les dirigeants juguler ce fléau. En plus, les Équato-Guinéens subissent également l'inflation et attendent donc des mesures concrètes pour faire baisser les prix des denrées alimentaires.
Meetings et promesses
Theodoro Obiang Nguema a bouclé sa campagne avec un meeting. Devant le stade de Malabo, des militants du président ont distribué des tee-shirts aux passants pour les inciter à rejoindre le meeting. Et durant l'événement, plusieurs orateurs, notamment les responsables des partis alliés, ont pris la parole. Intervenant en dernier lieu, le président, portant un cache-nez, a demandé à la jeunesse de poser des actes " pour la bonne marche du pays ". Aux femmes, il a promis d'augmenter leur quota à 30% au Parlement.
Du côté de l'opposition, Andrés Essono Ondo, du parti Convergence pour la démocratie sociale était en meeting à Bata, la deuxième ville du pays. Et ses partisans étaient en concertation et en méditation, selon un responsable du parti.
Le troisième candidat Buenaventura Monsuy, lui, a déploré le fait que toute sa campagne n'avait pas été diffusée à la télévision publique. Il a appelé la population à voter contre le président sortant pour " mettre un terme à la dictature qui a trop duré ".