Madagascar: Ivato aéroport - Un artiste frappé d'IST

Suite à une décision judiciaire, un artiste a été frappé d'une interdiction de sortie du territoire (IST) jusqu'à nouvel ordre. « Je ne suis ni un voleur, ni un criminel, ni un trafiquant d'or. Je ne fais que promouvoir la culture malgache à travers le monde. Malheureusement, on m'interdit de quitter le pays par le biais de cette IST pour un motif que je ne comprends pas du tout », déclare José Njiva Andrianantenaina, connu sous le nom d'artiste José Njiva.

Il est revenu à Madagascar le 21 février dernier pour effectuer un concert et n'a pas pu se rendre à Mayotte le 5 mars dernier en raison de cette décision. Il a été empêché de quitter le pays alors qu'il prévoyait de réaliser des spectacles à l'étranger. « Je suis étonné, étant donné que je venais tout juste d'arriver à Madagascar. Je n'étais dans le pays que depuis une semaine », a-t-il ajouté.

Il affirme que son ex-femme est à l'origine de cette situation et que tout cela est l'oeuvre de celle-ci. Il existe un lien fort entre le conflit qu'il a eu avec son ex-femme, une Française. Ils étaient ensemble de 2011 à 2013 et pendant leur union, le couple a fondé une entreprise, une maison culturelle d'art, de musique et de danse. Suite à leur divorce en 2013, une décision de justice a ordonné que 51 % des biens communs reviennent à l'homme et 49 % à la femme. Cette décision n'a pas satisfait la femme qui a cherché d'autres voies de recours pour faire changer la décision judiciaire.

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« Une fois arrivée à La Réunion, elle m'a dit que si je ne lui cédais pas la totalité des biens, c'en serait fini de ma carrière », raconte l'homme. Contraint d'accepter, l'artiste a dû renoncer à ses biens. Cependant, l'avocat de l'artiste à Madagascar estime que cette décision est illégale et injuste. Après avoir fait appel devant le tribunal, Njiva a récupéré ses biens. C'est à partir de ce moment-là que son ex-femme a mis en oeuvre ses menaces. Depuis, l'artiste rencontre des difficultés lors de ses déplacements et n'a pas pu assister à plusieurs ateliers et spectacles à l'étranger.

« S'attaquer à ma carrière d'artiste, c'est s'attaquer à moi-même. À cause de cette IST, tout a été gâché pour moi », déplore José Njiva. Tous ses projets sont suspendus et même les sponsors et les organisateurs de ces événements culturels ont décidé de se retirer. Cependant, l'artiste demande à l'autorité compétente d'examiner de près cette affaire, car il estime que cela constitue une atteinte à l'un de ses droits fondamentaux. « Je suis un artiste qui promeut la culture malgache à l'étranger, je n'ai rien fait de mal... », conclut-il.

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