L'ouverture de la 3e édition du festival international de poésie urbaine « Slamouv », le 17 avril à l'Institut français du Congo, avait donné lieu à une série d'allocutions aussi émouvantes que captivantes les unes des autres.
Giacomo Durazzo, ambassadeur de l'Union européenne
« Notre admiration pour le parcours de Mariusca est sincère, mais aussi pour dire que son exemple est loin d'être isolé. Certains d'entre vous sont déjà dans cette dynamique, mais vous pourriez être encore plus nombreux. Chacun et chacune d'entre vous, vous avez un talent ou un don, une compétence ou encore une expertise en maturation qui ne demande qu'à s'exprimer. C'est tout le sens du thème "Oser l'impossible", retenu cette année pour la troisième édition du festival Slamouv et que je vous invite à considérer.
Oser l'impossible, c'est d'abord croire en soi et s'affranchir du regard des autres, en particulier ceux qui vous disent que vous n'y arriverez pas. Oser l'impossible, c'est sortir de sa zone de confort et ne pas hésiter à prendre des initiatives. C'est se sentir conquérant, avoir du couloir aussi. Oser l'impossible, c'est aussi ne pas avoir peur de faire des erreurs, mais de savoir en tirer la leçon, tomber, se relever et repartir plus fort. Oser l'impossible, c'est avancer avec les autres et être à l'origine d'une idée, mais savoir la partager ou la connecter avec d'autres idées. C'est agir avec les autres, démultiplier l'impact d'une initiative ou d'un projet ».
Fanie Fayar, artiste musicienne
« Être là ce soir est une manière pour moi d'honorer Mariusca par la musique car elle le mérite. D'où ce chant dans lequel je dis que celui qui sort c'est celui qui trouve quelque chose. Ce n'est pas en restant à la maison qu'on va avoir du travail ou à manger. Aussi, dans tout ce que nous faisons, nous pouvons être confrontés à des difficultés. Quelle que soit la montagne, il faut foncer, foncer, foncer pour réussir ».
Marie Fabien, conseillère adjointe de coopération et d'action culturelle à l'ambassade de France au Congo
« Quand Mariusca nous a présenté son festival, il y a trois ans, il a fallu nous convaincre et nous avons été portés par son élan. L'association Slamourail est partie de presque rien pour tracer son chemin, réunir et former ces artistes portés par leur passion. C'est l'illustration de ce que désormais nous voulons voir. Dans ce partenariat renouvelé entre le Congo et la France, nous offrons le ballon, mais c'est à vous de marquer. Nous faisons l'essai, mais c'est à vous de le transformer. Nous plaçons le tremplin, mais c'est à vous de sauter. C'est dans votre audace que réside le pouvoir de créer, de bâtir un avenir inspiré. Alors à vous, jeunes, cette semaine écoutez ces mots, ces voix, ces espoirs intenses. Prenez exemple sur ces artistes, ces faiseurs d'arc-en-ciel, osez rêver, osez créer, osez entreprendre au pluriel ».
Alexandre Becher, directeur général de l'hôtel Pefaco Maya-Maya
« L'importance de cet événement dépasse le simple cadre artistique. Il se pose comme un acte de résilience, de liberté d'expression et de dialogue interculturel. En ces moments de communion, les mots deviennent des vecteurs puissants de changement, d'unité et de paix. En ayant le privilège d'ouvrir ce festival, nous ouvrons aussi nos coeurs et nos esprits aux récits poignants, à l'humour, à la critique sociale et à l'amour que ces artistes talentueux ont à partager. Les huit pays, nos trois villes, Brazzaville, Dolisie et Pointe-Noire, ne sont pas seulement les villes hôtes de cet événement. Elles deviennent des épicentres d'un mouvement artistique vibrant, démontrant que malgré nos différences, les mots peuvent nous unifier ».
Lydol, slameuse camerounaise
« Bravo à toute l'équipe Slamourail et aux différents partenaires et sponsors d'avoir permis que nous soyons là. Merci au public de Brazzaville pour ce moment exceptionnel. Je partirai, en vous disant que je vous aime ».
