Congo-Brazzaville: Festival Slamouv - La 3e édition a baissé ses rideaux à Brazzaville

Organisée par l'association Slamourail que dirige Mariusca Moukengue, avec l'appui de plusieurs partenaires et sponsors, la 3e édition du Festival international de poésie urbaine "Slamouv" s'est clôturée en beauté le 20 avril à l'Institut français du Congo de Brazzaville. Slam, humour et musique ont rythmé cette soirée riche en émotion, partage et découverte.

C'est par une prestation haute en couleur de la slameuse malgache Caylah qu'a démarré le spectacle de clôture à Brazzaville de la 3e édition du festival Slamouv qui se tenait cette année sur le thème " Oser l'impossible ". Chaque artiste, à sa manière, selon son talent et son inspiration, a su mettre en avant et avec des mots forts cette thématique en vue d'édifier le public. Pour Caylah, oser l'impossible a surtout été de déclamer un texte dans sa langue maternelle devant le public congolais. Un rêve d'artiste qu'elle n'imaginait pas il y a quelques années.

Comme elle, Do Nsoseme a été également ravie de participer à cette édition du Slamouv et de découvrir un public aussi attentif que chaleureux. Avec sa voix douce mais captivante, la slameuse venue de la République démocratique du Congo a partagé un texte profond qui dénonce les conflits continus à l'Est de son pays. Conflit dont le bilan enregistre des pertes considérables en vies humaines et biens matériels. À en croire ses propos, le slam ce n'est pas que du loisir à travers de l'art, c'est aussi l'éveil et une prise de conscience. Elle a, par ailleurs, mis " un peu d'eau dans son vin" en narrant l'amour qui, à son avis, est le meilleur sentiment à ressentir et partager. Le meilleur sentiment à prôner pour que cessent toutes ces injustices à travers le monde.

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Au-delà du slam, Slamouv 2024 c'était aussi une tribune pour d'autres arts comme l'humour et la musique. À cet effet, l'humoriste congolais Daly Cardinal a présenté un sketch sur la crise identitaire des noirs et le complexe de la peau blanche. Il a également fait rire aux éclats le public sur certains aspects du quotidien congolais comme le délestage, la pénurie d'eau... Le coussin musical au cours de cette soirée de clôture a été proposé par Valdy Mikamona. Amoureuse des dialectes locaux, sa voix puissante a bercé le public au rythme de mélodies mêlant la modernité à la tradition.

Au terme de la soirée, le slameur Sêminvo, représentant le Bénin à ce rendez-vous international, a salué la belle organisation du Slamouv 2024. " Je retiens de ce rendez-vous une excellente organisation des spectacles, de la réception des artistes jusqu'à la coordination des activités. Parce qu'on peut beau avoir le talent, le financement, etc. Si on n'est pas organisé, si on n'est pas dynamique, on ne parviendra pas à un bon résultat ", a-t-il confié. Par ailleurs, pour les prochaines éditions, il a souhaité que tous les artistes soient davantage impliqués dans les activités en dehors des concerts, notamment les ateliers d'écriture et les conférences. Ceci en vue de plus de partage d'expériences entre artistes. "Je félicite les organisateurs et les artistes qui ont grandement contribué à la réussite de cette troisième édition que nous avons été fiers de présenter dans les locaux de l'Institut français du Congo. Et ce n'est pas fini puisque ça se poursuit d'ailleurs à Pointe-Noire et Dolisie. Je formule le voeu que Slamouv devienne un festival de référence en Afrique et au-delà. L'IFC sera bien sûr encore à vos côtés pour la quatrième édition et contribuer par la même occasion à la diffusion de l'art de la poésie à travers le slam", a déclaré Lionel Vignacq, directeur des IFC.

De son côté, Mariusca Moukengue a remercié tous ceux qui ont rendu ce rêve possible une fois de plus. Cap sur Pointe-Noire et Dolisie où, pour la toute première fois, le festival Slamouv dépose ses valises du 22 au 27 avril pour des ateliers et concerts.

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