Ile Maurice: Mi-urbain mi-rural

Dans la circonscription no 11, Rose-Belle émerge tel un symbole de la dualité urbaine et rurale, où le passé côtoie le présent dans un ballet rythmé par le Plaisance Shopping Mall. Mais derrière cette façade animée, des défis persistent : des régions oubliées ou encore des problèmes de voirie...

La circonscription no 11 porte des habits mi-urbains mi-ruraux, avec son centre, Rose-Belle, qui a émergé de ses champs de canne et de son vieux moulin d'antan pour faire de la place au Plaisance Shopping Mall, devenu une ruche où se donnent rendez-vous les collégiens et les membres du troisième âge qui viennent lécher les vitrines et manger des glaces à la vanille et à la rose. Avant de rentrer chez eux dans les coins les plus retirés de la circonscription.

Des habitants de Nouvelle-France vaquant à leurs occupations, hier matin.

Dans les alentours du mall et du centre commercial du vieux moulin, nous rencontrons Hansraj qui vient de trouver un parking. Il se gare près de la foire.«Heureusement que les nouvelles infrastructures sont venues offrir des aires de stationnement à une région qui était saturée. Rose-Belle, c'est un peu la capitale du no 11», nous dit ce jeune entrepreneur qui s'est lancé dans les travaux de rénovation des bâtiments et des maisons.

Comme lui, ils viennent nombreux pour faire des transactions bancaires et payer les factures. «Les gens ne sont pas trop habitués aux paiements en ligne ou sur portable», relate un conseiller de village, qui oscille entre l'équipe gouvernementale, composée des deux ministres Mahen Seeruttun et Naveena Ramyad, et la Parliamentary Private Secretary Teenah Jutton, devenue célèbre dans la circonscription pour sa tendance à se faire photographier sur fond de projets de construction.

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La rue principale de Rose-Belle, une des plus animées du no 11.

Les «baz» de mets fumants et de camaraderie font de Rose-Belle «a place to be»

L'ancien fonctionnaire Rishi nous dit qu'il est indéniable que la circonscription a connu pas mal d'améliorations en termes d'infrastructures routières. «Pas d'inondations comme à Port-Louis dimanche. Les drains récemment installés ont fonctionné. Mais le développement n'a pas touché toutes les régions.» Certaines ont été oubliées, comme Rivière-des-Créoles et Bananes, où les habitants n'attendent plus grand-chose. Même cri de lamentation à Vieux-Grand-Port qui dépend de Mahébourg pour les services essentiels.

Le service de voirie demeure un souci quasi-généralisé au no 11. Dave Kissoondoyal, membre de l'opposition qui est aperçu dans la région, et le candidat indépendant Yash Bhujun reçoivent comme d'autres qui viennent à la pêche aux votes pas mal de plaintes pour la collecte des ordures et le nettoyage des lieux publics.

L'ancien moulin de Rose-Belle est désormais le terrain de jeu de commerçants, shoppers et badauds qui lui redonnent une seconde vie.

Plume mémorable de l'express, Pierre Renaud disait avec poésie que la patrie n'est pas seulement quelques arpents de terre ou quelques bâtiments. C'est surtout un héritage culturel sans exclusive. «La gangue commence à craquer. L'île Maurice naîtra enfin, fille de toutes les cultures», écrivait Pierre Renaud en 1973.

Outre la fourmilière de son site d'enfouissement, Mare-Chicose est une ville fantôme.

C'est notre collègue Issa Asgarally qui a, entre autres, repris le relais du combat pour l'«interculturel» (terme qu'il aime opposer à «multiculturel»). Il n'existe pas, à vrai dire, de définition classique : la plupart des dictionnaires laissent comprendre que le multiculturel «relève de plusieurs cultures» et l'interculturel «concerne les rapports entre les cultures». Dans le discours des politiques, ils sont souvent utilisés dans un sens qui recouvre des enjeux politiques et des conceptions différentes de notre société, de nos villages et de notre arrière-pays...

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