Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a ouvert la nouvelle session parlementaire jeudi 18 juillet dans la soirée. L'occasion d'un grand discours devant les nouveaux députés, élus suite aux élections générales de mai dernier et réunis au Cap. Un discours attendu puisque contrairement aux précédentes administrations, le président s'exprimait au nom du Gouvernement d'union nationale, une coalition de dix partis politiques.
C'est encore la lune de miel entre les partenaires du gouvernement de coalition et l'heure n'est pas aux sujets qui fâche. Aucun mot par exemple sur les relations internationales, les liens avec Moscou ou la guerre à Gaza.
Cyril Ramaphosa a prononcé un discours consensuel, déjà entendu. Il a laissé entendre que tous les sujets chauds n'avaient pas encore été abordés. « Nous sommes unis autour de nombreux sujets et il y a des sujets sur lesquels nous devons encore chercher à s'entendre. Et nous travaillerons dur pour s'assurer que nous trouvons un accord. »
Les partis devront s'entendre, par exemple, sur la mise en application de la couverture santé universelle qui avait été dénoncé par l'Alliance démocratique, l'ancien parti d'opposition devenu le premier partenaire de coalition.
Signe d'un temps nouveau, ses membres n'ont émis aucune critique à la sortie du discours, à la différence de Julius Malema, chef du parti d'opposition des EFF. « Les plus heureux, ce sont les Blancs dans ce Parlement, ce sont les membres de l'Alliance démocratique, car ce sont les grands gagnants de ce gouvernement d'union nationale de vendus » Cette lune de miel ne va pas durer, selon Julius Malema, qui donne un an ou deux au gouvernement avant de s'effondrer.