Les Émirats arabes unis ont exprimé lundi 30 septembre 2024 leur indignation après une attaque contre la résidence de leur ambassadeur au Soudan. Car ils sont accusés de prendre le parti des Forces de soutien rapide (FSR), dans la guerre que ces paramilitaires mènent contre l'armée. De son côté, l'armée dément les accusations émiraties à propos d'une attaque. Cela intervient alors que les combats font rage à Khartoum, l'armée y gagne du terrain après avoir lancé une offensive.
Les Émirats arabes unis accusent l'armée soudanaise d'avoir bombardé la résidence de son ambassadeur à Khartoum, capitale d'un Soudan en guerre depuis le 15 avril 2023. Le ministre émirati des Affaires étrangères a publié ce lundi matin un communiqué, y dénonçant une « attaque haineuse ».
Les autorités fédérales, installées à Port-Soudan, accusent depuis des mois les Émirats arabes unis d'armer les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
Sur X, l'armée soudanaise dément ces accusations. Elle rappelle qu'elle ne « s'attaque pas aux missions diplomatiques ». Et d'ajouter que ces méthodes ressemblent plutôt à celles des FSR, « milice soutenue par les Émirats arabes unis », conclut-elle.
Dans la capitale, la situation humanitaire se dégrade encore
Ce matin encore, des bombardements ont eu lieu dans le centre et le sud de la capitale, vers la cité des sports, d'après des témoins sur place. Ce week-end, l'armée soudanaise a pu pénétrer dans le nord de Khartoum et dans sa banlieue de Bahri. Dimanche, elle publiait sur ses réseaux sociaux, une vidéo de l'assistant du chef d'état-major, faisant la revue des troupes, dans la zone militaire de Kadaru, et les congratulant pour leur victoire.
De leur côté, les FSR publient sur X des vidéos de ruines et de civils en détresse. Elles accusent l'armée soudanaise de « bombarder de manière indiscriminée les maisons » de Khartoum.
Dans la ville, la situation humanitaire se dégrade encore. La Salle d'urgence du Sud, une initiative d'aide menée par des jeunes de la capitale, a annoncé dimanche la fin des soupes populaires, en raison de l'épuisement de leur stock de nourriture.