Bénin: Le procureur a entendu Olivier Boko et Oswald Homeky

Cellule de prison (Illustration)

L'homme d'affaires Olivier Boko, l'ex-ministre Oswald Homeky, ainsi qu'un haut-gradé militaire, sont soupçonnés d'avoir voulu préparer un coup d'Etat au Bénin.

Au Bénin, tous les regards étaient tournés ce mardi vers la Criet, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, où ont été présentées les personnes mises en cause dans une procédure de tentative de coup d'Etat.

Il s'agit de l'homme d'affaires Olivier Boko, de l'ex-ministre Oswald Homeky et du colonel Dieudonné Tévoédjrè, commandant de la Garde républicaine.

Tous ont été entendus ce mardi à Cotonou par le procureur spécial de la Criet. Arrivés le matin, bien avant huit heures, dans deux véhicules différents, c'est en fin d'après-midi que Olivier Boko et Oswald Homeky, ont finalement quitté les locaux de la Criet.

Leur audition aura été véritablement discrète, car, en dehors de leurs avocats qui n'ont pas parlé et sont arrivés eux aussi individuellement à la Criet, personne ne pouvait expliquer ce qu'il s'est passé devant le procureur spécial.

Certaines sources ont annoncé la présence du colonel Dieudonné Tévoédjrè, commandant de la Garde républicaine, concerné également par l'affaire.

Impressionnant dispositif de sécurité

Pourtant, nombreux étaient les curieux qui tenaient à être témoins de cette audition pas comme les autres, au regard de la qualité des personnalités mises en cause, c'est-à-dire des personnalités très proches du président Patrice Talon. Mais aussi au regard de la gravité des faits qui leur sont reprochés.

Un impressionnant dispositif policier avait été déployé autour des lieux depuis le matin, avec notamment des pickups de la police républicaine et des chicanes pour filtrer les accès.

Finalement, rien d'important n'a filtré de cette audience, mais une source judiciaire explique qu'après être passés devant le procureur spécial, les mis en cause auraient ensuite été entendus par la chambre d'instruction de la Criet.

C'est ce qu'exige la procédure dans le cadre d'une poursuite pour des faits présumés d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Cette affaire, qui touche des personnalités anciennement proches du pouvoir, a débuté depuis une semaine.

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