Libye: La crise libyenne fait chuter la production de pétrole de l'OPEP en septembre

Vue du port pétrolier de Ras Lanouf, en Libye, le 11 janvier 2017.

TLDR

  • La production de brut de l'OPEP a diminué de 480 000 barils par jour en septembre pour atteindre 26,61 millions de barils par jour en raison de la crise politique en Libye, qui a réduit la production de pétrole du pays de 38 %.
  • Malgré la baisse de la production libyenne, les prix du pétrole ont chuté de 17 % depuis juillet pour atteindre environ 73 dollars le baril, en raison des inquiétudes liées à l'affaiblissement de la demande en Chine.
  • L'OPEP, dirigée par l'Arabie saoudite et la Russie, a reporté à décembre l'augmentation prévue de sa production en raison des perspectives incertaines du marché.

La production de brut de l'OPEP a chuté de 480 000 barils par jour en septembre, pour atteindre 26,61 millions de barils par jour, en grande partie à cause d'une crise politique en Libye qui a réduit la production de pétrole du pays de 38 %, selon les données de Bloomberg.

L'arrêt des exportations libyennes est survenu après que des factions rivales se sont affrontées pour le contrôle de la banque centrale, bien que le pays se prépare à redémarrer la production dès qu'un compromis aura été trouvé. Malgré la baisse de la production libyenne, les prix du pétrole ont chuté de 17 % depuis juillet pour s'établir à environ 73 dollars le baril, en raison des inquiétudes suscitées par l'affaiblissement de la demande en Chine.

L'OPEP, dirigée par l'Arabie saoudite et la Russie, a reporté à décembre l'augmentation prévue de la production en raison des perspectives incertaines du marché. Le comité ministériel conjoint de suivi du cartel doit se réunir cette semaine, sans qu'aucun changement majeur de politique ne soit attendu.

Points clés à retenir

La baisse significative de la production de l'OPEP en septembre, causée par l'instabilité politique en Libye, a temporairement soutenu les prix du pétrole, mais n'a pas réussi à compenser les inquiétudes plus générales du marché concernant la demande, en particulier celle de la Chine. Bien que la Libye se prépare à reprendre sa production, le plus grand défi de l'OPEP consiste à équilibrer la production dans le contexte d'une demande mondiale faible et d'un respect inégal des réductions de production convenues.

L'Irak et les Émirats arabes unis restent des acteurs clés qui font l'objet d'un examen minutieux pour surproduction, tandis que l'Iran, exempté des quotas de l'OPEP+, a atteint son niveau de production le plus élevé depuis six ans. La décision de l'Arabie saoudite et de la Russie de retarder les augmentations de production jusqu'en décembre souligne l'approche prudente du groupe en matière de gestion de la production dans un contexte de reprise fragile du marché.

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