Au Soudan, en proie depuis le 15 avril 2023 à une violente guerre entre les paramilitaires du général Mohamed Hamdan Dogolo dit Hemedti et l'armée du général Abdel Fattah al-Burhan, cette dernière a gagné du terrain dans la capitale, Khartoum, depuis le lancement d'une importante offensive, le 26 septembre dernier. Détails.
Au Soudan, alors que l'armée soudanaise est en train de reconquérir du terrain dans la capitale, Khartoum, l'ONU appelle à la protection des civils.
Le 26 septembre 2024, l'armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhan a lancé une importante offensive dans Khartoum et a repris du terrain aux paramilitaires du général Hemedti.
En une semaine, l'armée soudanaise a ainsi pris le contrôle de trois ponts stratégiques dans Khartoum : des ponts reliant Omdurman, à l'ouest - et qui est sous contrôle de l'armée - à Khartoum Nord et Khartoum centre, largement contrôlés par les Forces de soutien rapide (FSR).
En quelques jours, l'armée a progressé dans l'immense quartier de Bahri, ainsi que dans le centre de Khartoum, où elle a repris le contrôle du bâtiment de la Banque centrale.
Cette progression semble s'être faite sans grande résistance, remarque le Sudan War Monitor, un groupe de recherche soudanais, les paramilitaires ayant retiré des troupes de la capitale ces dernières semaines, pour renforcer leurs effectifs au Darfour.
L'expert de l'ONU sur les droits humains au Soudan, Radhouane Nouicer, met en garde contre toutes exactions contre les populations civiles.
Selon l'expert de l'ONU, plus d'une cinquantaine de jeunes hommes, soupçonnés de collaboration avec les paramilitaires, ont été exécutés par l'armée dans ce quartier de Bahri.
Au Soudan, une guerre oppose depuis le 15 avril 2023 l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, aux paramilitaires des FSR de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Dogolo dit « Hemedti ». Les combats ont fait des dizaines de milliers de morts, plus de 10 millions de déplacés et près de 26 millions de personnes - la moitié de la population - font face à une insécurité alimentaire sévère, selon l'ONU.