Cinq pays partenaires de la Somalie rappellent l'urgence de mettre en place les conditions pour une nouvelle mission de l'Union africaine (UA) là-bas. La « Quinte pour la Somalie » composée des États-Unis, Royaume-Uni, Émirats arabes unis, Turquie et Qatar, s'est réunie en fin de semaine. Fin décembre, la Mission de maintien de la paix de l'UA (ATMIS) aura terminé son retrait. Elle sera remplacée par la Mission d'appui et de stabilisation de l'Union africaine en Somalie (AUSSOM).
Les cinq pays partenaires de la Somalie redoutent un retard dans sa mise en place. D'après eux, il reste encore du pain sur planche avant la mise en place d'une mission d'ici janvier.
Dans un communiqué, les cinq pays demandent « l'implication des partenaires, des objectifs clairs et une stratégie de sortie de crise ». La Quinte insiste aussi « sur l'urgence à finaliser des solutions de financement. »
Ce n'est qu'en août que la Commission paix et sécurité de l'UA a adopté le concept opérationnel, c'est-à-dire la feuille de route de l'AUSSOM.
Pour l'heure, l'Égypte et Djibouti se sont portés volontaires pour contribuer en troupes. Dans le cadre d'une coopération bilatérale, l'Égypte a déjà envoyé, à deux reprises, des armes à Mogadiscio, depuis début septembre.
Cependant, la situation est compliquée, en raison des tensions croissantes entre la Somalie, l'Égypte et l'Éthiopie. Addis-Abeba tente de sécuriser un accès à la mer grâce au Somaliland, ce qui irrite Mogadiscio. Par ailleurs, la construction d'un barrage sur le Nil est cause de conflit avec le Caire. L'Éthiopie ne verra sûrement pas d'un bon oeil, l'arrivée de troupes égyptiennes à ses frontières.
Quoi qu'il en soit, pour Shamsa Sheegow, membre de la société civile somalienne, « la Somalie a besoin de paix et de souveraineté et non pas d'une militarisation infinie ».