Pour la toute première fois de son histoire, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'innovation Technologique a organisé, le 04 octobre 2024, sous la direction du ministre de tutelle, le Pr Hervé Ndoume Essingone, la cérémonie solennelle de rentrée Académique, pour coller à la tradition. Pour un coup d'essais, ce fut un coup de maître.
Tout a été bien placé dans le contexte du respect de la pure tradition en la matière"Toute tradition se construit à partir d'un ensemble de pratique récurrentes".
A clamé haut et fort, le patron de l'enseignement supérieur. Cette cérémonie vient ainsi déclencher une pratique dont les fondements se trouvent dans le rituels académiqueshérités des grandes nations, afin qu'elle devienne désormais au Gabon, la tradition dont les générations actuelles et futures tireront la fierté, l'honneur et la félicité de participer à l'oeuvre de construction de la nation grâce aux savoirs et savoir-faire académiques.
C'est en présence des plus hautes autorités du pays, notamment le premier ministre chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima, du vice premier ministre, Alexandre Barro Chambrier, de certains membres du gouvernement, de l'ensemble du corps enseignants chercheurs et chercheures,et une communauté étudiante bien représenté que s'est tenue dans l'amphithéâtre de l'Ecole Normale Supérieur de l'Enseignement Techniques (ENSET), qui a refusé du monde, cette cérémonie solennelle de rentrée Académique, axée sur trois défis majeurs, à savoir :
- le défi infrastructurel ;
- le défi de gouvernance
- ainsi que le défi de la vie étudiante.
Du haut du pupitre, le ministre en charge de l'enseignement supérieur, a tout d'abord dressé un bilan non exhaustif des réalisations significatives effectuées au sein des entités dont il a la charge, un an après sa prise de fonction, à l'issu du coup de libération perpétré par les militaires au pouvoir.
Un soulagement financier plus que nécessaire
Depuis plus d'une décennie, les Universités gabonaises et grandes Écoles souffraient énormément à la fois de la mal gouvernance, mais aussi et surtout de la vétusté de ses infrastructures presque tombées en désuétude. Et dans la vision du Comité de la Transition pour la restauration des Institutions (CTRI)au pouvoir, une enveloppe speciale de treize (13) milliards de francs CFA a été alloué à ce département ministériel, une véritable bouffée d'oxygène qui a servi entre autres, à la réhabilitation intégrale de l'Université des Sciences et Techniques de Masusku, (USTM), et de ses residences universitaires, dans la province du Haut Ogooué.
Au lancement de la construction de nouveaux amphithéâtres et salles de classes qui devraient être livrés en cours d'année académique 2024-2025. A la construction d'un bâtiment R+1 devant abriter les locaux de l'Institut de recherche en sciences humaines, (IRSH), pour le compte du CENAREST.
De l'Université des sciences de la santé (USS), l'UOB, l'Université Omar Bongo, à l'Institut National Supérieur des Sciences de gestion (INSG). L'Ecole Nationale Supérieur (ENS), à L' Ecole Nationale Supérieur de l'enseignement Technique (ENSET), autant de réalisations, classées dans le registre infrastructurel, qui témoignent de la volonté pour les plus hautes autorités du pays en tête desquelles, le Président de la transition chef de l'État, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, de redonner à l'enseignement supérieur, ses lettres de noblesse. Le numérique n'a pas été en reste.
S'agissant du défi de la gouvernance, pour le Pr Hervé Ndoume Essingone, une réappropriation de la profession en assumant le choix du sacerdoce, pour les enseignants chercheurs et chercheures, ainsi qu'une gestion efficiente et efficace à tous les niveaux de la hiérarchie est un impératif pour tous.
Le dernier défi concernant la vie étudiante, tout aussi énorme que les précédents. L'ouverture des campus de l'USTM, de l'UOB et toutes les réalisations en cour, visent à terme de doter aux étudiants un cadre de vie et d'études propice. Tous ces progrès réalisés en une année prouve que l'écosystème de l'enseignement supérieur est dans une dynamique de reconquête de sa crédibilité d'antan.
La leçon inaugurale
Autre temps fort de cette cérémonie riche en couleurs et en sons, la leçon inaugurale donnée par le Pr Jean Jacques EKOMIE, recteur de l'Université Omar Bongo. Véritable changement de paradigme qui a pour but final, de hisser l'Université gabonaise au rang des grandes nations. Une transformation à mettre outre aux autorités, mais également à l'équipe dirigeante qui visiblement, oeuvre inlassablement, à une transformation véritable des Universités gabonaises, tant dans le fond que sur la forme.