Burkina Faso: Gestion des infrastructures publiques - Les collectivités territoriales harmonisent leurs pratiques

Le ministère de l'Administration territoriale et de la Mobilité a organisé, du lundi 30 septembre au jeudi 03 octobre 2024, à Ziniaré, un atelier de réflexion pour élaborer une approche harmonisée de la gestion d'entretien et de maintenance des infrastructures des collectivités territoriales.

Le gouvernement burkinabè veut palier à l'absence d'un outil unique de Gestion entretien maintenance (GEM) des infrastructures des collectivités territoriales.

A cet effet, le ministère de l'Administration territoriale et de la Mobilité a tenu, du lundi 30 septembre au jeudi 03 octobre 2024, à Ziniaré dans le Plateau Central, un atelier national de réflexion pour élaborer une approche harmonisée de la GEM des ouvrages publics des collectivités territoriales.

Dans le cadre de la décentralisation, les collectivités territoriales ont reçu de l'Etat et de ses partenaires, un patrimoine composé, entre autres, d'écoles, de centres de santé, d'ouvrage d'eau potable, de marchés, de bâtiments administratifs..., a indiqué le chargé de missions au ministère en charge de l'administration territoriale, Saidou Sankara.

« Cependant, la gestion et l'entretien de ces équipements et infrastructures, malgré les efforts consentis par l'Etat dans le cadre du transfert des compétences, demeure une préoccupation et un défi pour les collectivités », a insisté M. Sankara. Le directeur de l'appui au développement économique local, Fulgence Bayala, a expliqué cette situation par le fait que chaque acteur, notamment, les départements ministériels, les organisations non gouvernementales, les partenaires techniques et financiers..., dispose de ses propres principes, outils et approches de gestion.

Pour lui, ce présent atelier vise de faire un travail de réflexion pour trouver un mécanisme harmonisé de gestion, d'entretien et de maintenance des infrastructures allouées aux collectivités territoriales. « Notre objectif est d'harmoniser les approches et outils développés avec l'accompagnement des PTF dans la thématique de la gestion, de l'entretien et de la maintenance des infrastructures des collectivités territoriales au Burkina », a affirmé M. Bayala. Il a souligné que plusieurs étapes sont prévues dans l'élaboration de cette approche harmonisée de la GEM.

Concrètement, selon lui, il s'agira de faire l'inventaire des outils et approches développés par les PTF, d'harmoniser la définition des concepts clés en lien avec la GEM et les bonnes pratiques en matière et d'élaborer une feuille de route permettant de construire une banque d'outils de portée nationale d'accompagnement des collectivités territoriales. « Un autre objectif est que l'Etat ait aussi un contrôle des outils, que son leadership soit encore affirmé, qu'un texte ou un guide puisse être pris ou pour accompagner les collectivités dans le cadre de la gestion et de l'entretien et de la maintenance de ces infrastructures », a ajouté le chargé de missions, Saidou Sankara.

Fédérer les interventions

Le présent atelier a été financé par la Coopération Suisse à travers le consortium GAC dans le cadre de la mise en oeuvre du programme DEPAC 3 (Décentralisation et participation citoyenne). Le coordonnateur de la cellule d'appui à la décentralisation à la participation citoyenne, David Barro, a salué cette initiative du gouvernement de vouloir disposer d'un cadre national de la GEM des infrastructures.

« Si, l'Etat a décidé de prendre les taureaux par les cornes, d'assumer ce leadership pour permettre d'avoir un document national qui va permettre de fédérer l'ensemble des interventions et d'orienter les outils et pratiques des partenaires, cela va faciliter le travail des collectivités qui se retrouvent souvent avec plusieurs partenaires, intervenant dans le même domaine avec des approches différentes », a soutenu M. Barro. A l'en croire, la nouvelle orientation que l'Etat veut donner à la GEM est satisfaisante. Il a rassuré l'exécutif du soutien de sa structure.

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