Ghana: La non-promulgation de la loi anti-LGBT continue de faire polémique

Au Ghana, une manifestation pour exiger la promulgation loi dite anti-LGBT s'est tenue mardi 8 octobre 2024, à Accra. Adopté au Parlement, le 28 février, le texte est toujours en attente de recevoir l'aval présidentiel. En cause, selon la présidence, deux recours à la Cour suprême qui contestent la constitutionnalité du texte.

Ce n'est pas une, mais bien deux fois que la Cour suprême a reporté la date de l'audience. La raison : « toutes les parties n'ont pas déposé leurs demandes dans les délais prévus par la juridiction », a-t-elle précisé dans un communiqué publié ce lundi. La cour a également indiqué qu'un nouvel examen de ces demandes devrait se tenir à la mi-octobre. Soit huit mois après le dépôt initial des deux recours formulés par la société civile : ces derniers demandent l'annulation du texte pour non-respect de la constitution ghanéenne.

Cette proposition de loi, si promulguée, condamnerait à des peines allant de trois à dix ans de prisons toute personne qui s'identifierait comme membre, ou qui soutiendraient la communauté LGBTQ. Un texte de fait bloqué puisque la présidence ayant indiqué dès le mois de mars qu'elle attendait la décision de la Cour suprême avant de se prononcer.

Les soutiens de la loi accusent quant à eux le président de céder aux pressions internationales par craintes, notamment, de perdre des financements. Des allégations restées sans réponses à ce jour. Son vice-président et candidat à l'élection du 7 décembre Mahamudu Bawumia a quant à lui répété à de mainte reprise son rejet de l'homosexualité, sans jamais, cependant, se référer directement à la loi.

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