La République démocratique du Congo a fait son entrée au Conseil des droits de l'homme des Nations unies. Avec 172 voix sur les 190 votants, le pays de Félix Tshisekedi siégera dans cet organe onusien établi à Genève pour la période 2025-2027.
Un plébiscite tout à fait prévisible puisqu'il n'y avait que cinq candidats pour cinq sièges du côté du groupe Afrique sur les di-huit sièges vacants. La RDC a donc été élue aux côtés du Bénin, de la Gambie, du Kenya et de l'Éthiopie pour le groupe Afrique. Ces cinq pays africains siégeront pour trois ans, à partir du 1er janvier 2025. Déjà élue en 2017, la RDC signe là son grand retour nonobstant les critiques de l'opposition et de la société civile qui ont toujours stigmatisé de nombreux abus en matière des droits humains.
Les différents détracteurs au régime Tshisekedi ont tenté de faire obstacle à la candidature de la RDC en surfant notamment sur la dégradation des droits humains dans les prisons du pays, la répression des manifestants et les arrestations arbitraires. Pour eux, ce vote est avant tout un affront fait aux personnes arrêtées ou assassinées ces dernières années dans le pays.
Et pourtant, en toute objectivité, il s'agit d'une victoire diplomatique importante tant pour la RDC que pour le président Félix Tshisekedi qui milite pour que son pays retrouve son aura d'antan sur le plan international. Ce nouveau positionnement permettra à la RDC de faire entendre sa voix à l'international tout en s'engageant dans une dynamique nouvelle dans la gestion des droits humains. Ce, d'autant plus que le regard de la communauté internationale est dorénavant rivé sur la RDC pour observer et vérifier si elle mérite cette place.