Au deuxième jour de sa visite au Maroc, Emmanuel Macron s'est exprimé à la mi-journée, mardi 29 octobre, au Parlement marocain. Un discours qui a permis au chef de l'État français d'affirmer sa volonté de signer un nouveau « cadre stratégique » avec le Maroc à l'occasion de la prochaine visite d'état de Mohammed VI en France en 2025, et de donner des gages sur le sujet « existentiel » du Sahara occidental.
Il s'agissait de la question sur laquelle la parole d'Emmanuel Macron était la plus attendue. Le chef de l'État l'a abordée à la fin de son discours, lors d'une allocution de 45 minutes. Dans le lieu symbolique du Parlement marocain, il a énoncé ce qu'il avait écrit dans sa lettre au roi Mohammed VI le 30 juillet dernier : « Le présent et l'avenir du Sahara occidental s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine », rapporte notre envoyée spéciale à Rabat, Valérie Gas.
Ces mots ont été applaudis debout par les parlementaires marocains. Emmanuel Macron s'est aussi engagé à porter cette position dans les instances internationales et à accompagner le développement de ce territoire « à travers des investissements, des initiatives durables et solidaires au bénéfice des populations locales », a-t-il déclaré.
Une manière de rendre tangible sa volonté d'écrire avec le Maroc un « nouveau livre », selon ses termes, pour offrir aux peuples des deux pays prospérité et sécurité.
Davantage de coopération consulaire
Le président français espère que le Maroc pourra jouer un rôle de plateforme vers les pays du Sahel, avec lesquels les relations de la France sont dégradées mais dont la stabilité reste un enjeu important pour l'État français.
Il a en outre plaidé pour des « projets de développement pour la jeunesse » qui « permettra non seulement la stabilité, mais de mettre fin aux routes des trafics et de la misère qui, du Golfe de Guinée à la Libye, sont ceux qui font souffrir le continent africain et le continent européen ».
Emmanuel Macron a également pointé la nécessité d'une coopération fluide en matière consulaire. Paris attend de Rabat plus de collaboration pour donner les documents nécessaires au renvoi dans leur pays des Marocains sous le coup d'une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Pour le chef de l'État, c'est une question de confiance réciproque.