C'était il y a onze ans ce samedi, l'assassinat à Kidal dans le nord du Mali, des deux reporters de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Onze ans après, l'enquête se poursuit pour tenter de comprendre les raisons pour lesquelles nos deux collègues ont été enlevés puis assassinés ce 2 novembre 2013. Apolline Verlon, la fille de Claude Verlon, salue le travail du juge en charge de l'enquête. Et elle appelle Emmanuel Macron à permettre la levée du secret défense, comme il s'y était engagé.
« On a la chance d'avoir un magistrat qui est impliqué et qui travaille sur ce dossier, souligne Apolline Verlon, la fille de Claude, au micro de Pierre Firtion, de la rédaction Afrique. C'est vraiment très très important pour nous les familles, parce que on a pas envie que ce dossier s'arrête. Il y a aucun motif pour qu'il le soit. Le seul ça serait la vérité. Pour l'instant on ne l'a pas encore.
Les parties civiles, les familles, les amis, on est tous très impliqués et on ne lâche pas. Les magistrats poursuivent leur enquête et ils accordent de l'importance aux aux nouveaux témoignages qui sont apparus dans le dossier récemment. Tous les complices ne sont peut-être pas que au Mali, c'est ce qui a été démontré avec le relevé téléphonique.
Aujourd'hui, je dirais que j'en attends plus de l'État français que de la justice parce que la justice a besoin de biscuits pour avancer. Or, la levée totale du secret défense me semble être la chose la plus importante aujourd'hui. Le président Emmanuel Macron s'était engagé à plusieurs reprises, mais ce n'est toujours pas chose faite et ça nous aiderait énormément car pour les familles, notamment les mamans, le temps est compté. Ce sont des femmes âgées et qui ont le droit de savoir ce qui s'est passé, le droit d'avoir la vérité sur cette affaire. Ça serait vraiment bien que le président se charge de faire appliquer cet engagement. »