Madagascar: Jirama - Une situation loin d'être réglée

L'espoir de voir une amélioration dans le quotidien des habitants de la capitale, épuisés par les délestages et la quête d'une eau livrée parcimonieusement par la Jirama. Le président de la République a, une fois de plus, affirmé qu'il était conscient de la souffrance de la population et a réuni les responsables de la société d'État à Ambohimanambola.

Il a pris des décisions drastiques qui devraient améliorer sensiblement la situation des Tananariviens, totalement épuisés par les épreuves qu'ils endurent et qui semblent prêts à se révolter si on ne les entend pas. La mise en service de toutes les centrales thermiques a été annoncée. L'utilisation d'une turbine, devant consommer 300 millions d'ariary, pour permettre d'alléger de cinq heures par jour les délestages, est décidée.

Un programme détaillé de mesures a été présenté. En cette fin de semaine, les files d'attente devant les pompes publiques n'ont pas disparu car l'eau du robinet dans les foyers ne coule presque pas du tout. On constate une diminution des coupures d'électricité le jour mais elles reprennent de plus belle la nuit.

Les efforts fournis pour arriver à ces résultats ont un prix et le chef de l'État lui-même a dit que le budget de l'éducation sera ponctionné pour ce faire. Certains commentateurs ne cachent pas leur scepticisme sur la pérennité de ces décisions. Ils affirment que c'est sur le long terme que les pouvoirs publics devraient miser.

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La population laborieuse ne se projette pas si loin dans l'avenir et se contente de vivre du mieux possible dans les circonstances actuelles. Les élections communales semblent, pour le moment, reléguées au second plan à cause de ces problèmes qui affectent les citoyens au plus profond de leur être. Mais la gestion de la cité et la pauvreté qui touche ses habitants sont des sujets qui vont très vite s'imposer lorsque la campagne électorale débutera.

La situation au Proche-Orient, loin de s'améliorer, devient de plus en plus dramatique. Le cycle d'attaque du Hezbollah en Israël et riposte israélienne n'est pas prêt de s'arrêter. Les combattants chiites, retranchés dans leurs bunkers souterrains, tirent des dizaines de missiles sur les villages du Nord d'Israël.

Les projectiles sont, en majorité, détruits par la défense de l'État hébreu, mais quelques-uns ont touché leur cible et ont tué des civils. Tsahal continue ses bombardements ciblés. Il l'a fait à Beyrouth mais il continue aussi à Gaza.

Le dernier en date a détruit un immeuble de cinq étages et fait 90 morts. Ce raid de l'aviation israélienne a provoqué un véritable tollé de la communauté internationale. Le porte-parole du département d'Etat américain a dit « être profondément préoccupé par la perte de vies civiles dans cette frappe dont les résultats sont horribles ».

L'état-major de Tsahal, comme à son habitude, ne fait aucun commentaire. L'une des décisions les plus critiquées de ces derniers jours reste la décision de la Knesset de suspendre l'agence des Nations Unies, UNRWA, chargée des réfugiés palestiniens. Israël accuse des membres de cette agence d'avoir participé à l'attaque terroriste du 7 octobre.

Elle ne pourra plus distribuer l'aide humanitaire indispensable aux Gazaouis et aux réfugiés de Cisjordanie. Le gouvernement israélien affirme qu'il se chargera de faire parvenir des aides à la population.

C'est la dernière ligne droite pour les deux candidats de l'élection présidentielle américaine. Kamala Harris et Donald Trump jettent toutes leurs forces dans la bataille. Chacun essaie de trouver les arguments qui font mouche lors de leurs déplacements. Ils se concentrent sur les états clés et leurs électeurs qui pourront faire la différence, mardi prochain.

Le candidat républicain est toujours aussi abrupt dans ses attaques contre son adversaire démocrate qui ne se laisse pas faire pour autant. Elle s'adresse particulièrement aux femmes lors de ses meetings.

Après le déplacement du président de la République à Ambohimanambola et l'annonce des mesures qu'il a prises, la tension a baissé d'un cran. La population a pris acte de ce qui a été annoncé et observe un attentisme prudent. Elle attend de voir la suite des événements. La situation ne s'est pas réglée d'un coup de baguette magique et la difficulté de s'approvisionner en eau est toujours là. La formule qui revient régulièrement dans la bouche des Tananariviens est : « Qui vivra verra ! »

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