Le Burkina Faso a radié plusieurs hauts responsables militaires et un magistrat de ses Forces armées nationales, selon un décret signé par le président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, ce 30 octobre 2024. Parmi eux, l'ancien président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, et le Lieutenant-colonel Evrard Somda, ancien chef d'état-major de la gendarmerie nationale.
Damiba est accusé d'une « atteinte grave à la dignité militaire » pour des actions d'intelligence avec une puissance étrangère et des groupes terroristes visant à déstabiliser le Burkina Faso. Cette décision fait suite aux révélations du ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, qui avait annoncé le 23 septembre 2024 le démantèlement d'un réseau de déstabilisation impliquant l'ancien président.
Quant à Evrard Somda, il lui est reproché une « intention de porter les armes contre l'État » et de « nuire à la défense nationale », selon les termes du décret. Son implication avait déjà été évoquée par le parquet militaire lors d'un point de presse le 1eᣴ juin 2024, où il avait été interpellé avec d'autres officiers pour atteinte présumée à la sûreté de l'État.
Le décret inclut également la radiation du Lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, ancien commandant du Commandement des opérations du théâtre national (COTN), et du magistrat commandant Alphonse Pousbila Zorma, tous deux accusés de manquements graves à la dignité militaire.
Cette vague de radiations concerne également le Commandant Ouédraogo T. Cheick Oumar, le Lieutenant-colonel Boubacar Keita, le Lieutenant Linda Abdoul-Rasak, Malick Damandi Toguyeni, et le Lieutenant-colonel Souleymane Sanou.
