Guinée Equatoriale: Scandale au pays - 400 sextapes d'un haut fonctionnaire dévoilent une guerre politique

Baltasar Ebang Engonga risque une suspension après qu'au moins 400 vidéos de lui en train d'avoir des relations sexuelles avec diverses femmes soient devenues virales sur les réseaux sociaux.
7 Novembre 2024

Un scandale sans précédent secoue la Guinée équatoriale depuis quelques jours. Baltasar Engonga, haut fonctionnaire et directeur de l'Agence nationale d'investigation financière, se retrouve au coeur d'une tempête médiatique après la diffusion de plus de 400 vidéos intimes le mettant en scène avec différentes femmes de l'élite de Malabo.

Cette affaire, qui enflamme les réseaux sociaux africains, révèle une dimension politique inattendue derrière le scandale des sextapes. Le protagoniste, surnommé "Bello", n'est autre que le neveu du Président Obiang Nguema et le fils du Président en exercice de la CEMAC, Baltasar Engonga Edjo'o.

L'histoire prend racine dans une enquête pour détournement de fonds vers les îles Caïman. Lors d'une perquisition de son bureau, les autorités découvrent sur son ordinateur des centaines de vidéos compromettantes. Ces images, rapidement devenues virales, montrent ses relations intimes avec des épouses et filles de personnalités influentes : ministres, magistrats et généraux.

Si l'affaire provoque l'hilarité sur les réseaux sociaux, où les internautes rivalisent de créativité pour commenter le "tombeur de Malabo", elle cache une réalité plus sombre. Des observateurs y voient la main de Teodorin Obiang Nguema, actuel vice-président, dans cette fuite orchestrée. Ce dernier, qui ambitionne de succéder à son père, chercherait à neutraliser toute concurrence politique, notamment celle du père de Baltasar qui pourrait se présenter à la prochaine élection présidentielle.

Cette stratégie n'est pas nouvelle : Teodorin Obiang avait déjà utilisé des méthodes similaires contre d'autres opposants, notamment en diffusant une sextape de Juan Carlos Ondo Angue, ancien président de la Cour suprême devenu opposant.

L'affaire dépasse désormais le simple scandale de moeurs pour révéler les dessous d'une lutte politique acharnée au sommet de l'État équato-guinéen, transformant Baltasar Engonga et ses partenaires en dommages collatéraux d'une guerre de succession.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.