Invité d'honneur du Salon international des importations de Chine (CIIE) 2023, le Bénin affiche durant l'édition 2024, qui se déroule 5 au 10 novembre à Shanghai, le succès de ses produits sur le marché local. « Les consommateurs chinois sont relativement friands de produits tropicaux tels que les nôtres », explique notamment un responsable l'Agence de promotion des investissements et des exportations. Un succès que le Bénin veut conforter. Explications.
Au China International Import Expo (CIIE), qui se déroule du 5 au 10 novembre 2024 à Shanghai, la zone d'exposition des produits alimentaires et agricoles a été agrandie afin que les pays africains puissent présenter une large gamme de produits agricoles.
Le Bénin, qui était l'invité d'honneur lors de la précédente édition du CIIE, confirme cette année l'intérêt du marché chinois pour ses produits.
Au pavillon du Bénin, on trouve ainsi le produit phare, l'ananas pain de sucre, mais également la noix de cajou, du miel, de la karité, du soja.
Abdelaziz Bouraïma, en charge de la promotion des exportations à l'Agence de promotion des investissements et des exportations du Bénin, assure : « Les consommateurs chinois sont relativement friands de produits tropicaux tels que les nôtres. La preuve en a été faite l'année dernière. La demande est extrêmement importante. Nous travaillons à dynamiser les exportations de ce produit-là, mais également de tous les autres produits que nous avons et c'est en cela que ça représente une opportunité intéressante pour nous. »
« Un marché extrêmement rémunérateur et très demandeur »
Les Nouvelles Routes de la Soie - un immense projet lancé par la Chine 2013 - commencent à atteindre le pays, et avec elles, les green lanes, la simplification des procédures douanières visant à améliorer l'efficacité commerciale entre la Chine et les pays africains. « Il faut dire que les facilitations dans les procédures d'exportation vers la Chine, c'est un sujet qui est constant depuis l'année dernière, explique Abdelaziz Bouraïma. On va dire qu'aujourd'hui la Chine fait partie des pays vers lesquels nous exportons. Nous avons notamment un certain nombre d'accords préférentiels pour certains produits d'exportation, notamment l'ananas dont je parlais, et pour le soja. Donc, en-dehors de ces produits-là, qui font déjà l'objet d'exportations, nous sommes sérieusement en train de travailler à accroître nos parts de marché sur la Chine ».
Aujourd'hui, aucun doute, la Chine est l'un des marchés les plus prometteurs pour le Bénin, abonde Abdelaziz Bouraïma : « C'est une question de taille déjà, de proportion. Mais, évidemment, le marché chinois a la particularité, en comparaison avec les autres marchés européens notamment, d'être également un marché extrêmement rémunérateur, mais un marché très demandeur. C'est tout le sens de notre présence ici, avec près d'une dizaine d'exportateurs : c'est vraiment de concrétiser les promesses et de faire de la Chine l'un des marchés prioritaires d'exportation du Bénin. »
Pour Abdelaziz Bouraïma, si les relations historiques avec certains marchés vont perdurer, la Chine est toutefois devenue une cible prioritaire.