L'ancien Premier ministre kényan, Raila Odinga, a lancé officiellement sa campagne électorale pour devenir président de la Commission de l'Union africaine (UA). Les États membres éliront le successeur du Tchadien Moussa Faki Mahamat lors du sommet de l'UA, en février 2025. Le candidat a présenté sa vision et son programme aux médias à Addis-Abeba.
Dans un discours et des réponses quelque peu digressifs, Raila Odinga a abordé pêle-mêle les thèmes porteurs du programme qu'il appliquera s'il est élu tels que la priorité au développement économique, au commerce intra-africain et à la lutte contre le réchauffement climatique avec un accent porté sur les différents projets d'infrastructures de transport continentales.
Le champion du panafricanisme
Celui qui se présente comme le champion du panafricanisme veut aussi renforcer les standards obligatoires pour les États membres : « Ce qu'il faut faire, c'est établir des normes minimales de base qui doivent être appliquées pour qu'un pays puisse rester membre de l'Union. Il existe un mécanisme africain d'évaluation par les pairs, mais il faut prendre au sérieux les rapports émanant de l'institution, appliquer ses recommandations et renforcer la démocratie. »
Raila Odinga est soutenu, dans sa candidature, par son opposant politique, le président William Ruto.
Finir une carrière politique avec brio
Avec ce poste à la tête de la commission de l'UA, le quintuple perdant aux élections présidentielles kényanes voudrait finir sa carrière politique avec brio. Encore faudra-t-il convaincre les 54 autres États membres que l'énergie est toujours là, à 80 ans, pour assurer un mandat de quatre ans à ce poste, renouvelable une fois.
Dans cette course électorale, M. Odinga a trois rivaux : le Djiboutien Mahamoud Ali Youssouf, le Mauricien Anil Gayan et le Malgache Richard Randriamandrato.