- Le Somaliland s'apprête à organiser des élections, longtemps retardées, et cherche à obtenir une reconnaissance officielle dans un contexte de tensions croissantes avec la Somalie.
- Le dirigeant sortant est confronté à une compétition serrée avec l'ancien président du Parlement, tous deux en lice pour obtenir le soutien des États-Unis sous l'administration Trump.
- Les États-Unis reconnaissent actuellement la revendication de la Somalie sur le Somaliland ; le résultat des élections pourrait avoir une incidence sur le statut du Somaliland.
Le Somaliland, région séparatiste de la Somalie, devrait organiser mercredi une élection longtemps retardée, alors que l'on s'attend à ce que la nouvelle administration américaine soutienne sa demande de reconnaissance officielle.
L'élection, reportée depuis deux ans en raison de retards financiers et techniques, a lieu alors que les tensions avec la Somalie augmentent en raison d'un accord récent accordant à l'Éthiopie le droit de construire une base militaire à Berbera, sur la côte du Somaliland, le long du golfe d'Aden.
Le leader sortant Muse Bihi Abdi est confronté à une lutte serrée avec l'ancien président du parlement Abdirahman Mohammed Abdillahi. Les deux candidats espèrent obtenir le soutien des États-Unis sous l'administration de Donald Trump, qui pourrait reconsidérer le statut du Somaliland. Les États-Unis reconnaissent actuellement la revendication territoriale de la Somalie sur le Somaliland.
Points clés à retenir
L'élection du Somaliland intervient à un moment critique, alors que la dynamique régionale évolue et que l'intérêt international pour la Corne de l'Afrique s'accroît. La reconnaissance par les États-Unis pourrait modifier l'équilibre des forces, en particulier à la lumière des problèmes de sécurité existants et des alliances militaires régionales.
Avec le soutien d'alliés tels que les Émirats arabes unis, qui exploitent déjà un port au Somaliland, le territoire se positionne stratégiquement alors qu'il cherche à obtenir le statut d'État officiel. Toutefois, les tensions avec la Somalie et les acteurs régionaux tels que l'Égypte et la Turquie, tous deux alignés sur la Somalie, signalent des obstacles potentiels à la candidature du Somaliland à la souveraineté.