Congo-Kinshasa: Opposants arrêtés puis relaxés - La Police étouffe la marche de l'opposition contre le changement de la Constitution !

Au cours d'une manifestation organisée par la plateforme Sursaut National pour protester contre le changement de la Constitution, Delly Sesanga, Président du parti Envol et Bernadette Tokwaulu Aena, figure montante de l'opposition, ont été interpellés puis relaxés une heure après par la Police ce jeudi 14 novembre 2024. Les agents de l'ordre avaient procédé à leur interpellation pendant que ces derniers mobilisaient leurs partisans dans la commune de Kalamu, non loin du Rond-point Victoire.

Cette manifestation, qui avait pour slogan "ne touche pas à ma Constitution", visait à exprimer le refus de l'opposition face aux intentions présumées du régime actuel de changer la constitution. Alors que le cortège avançait, une confrontation tendue a éclaté entre les manifestants et les policiers. Ces derniers ont tenté de disperser la foule, mais sans succès, face à la détermination des militants à poursuivre leur marche sans crainte. C'est ainsi que les policiers sont passés à une intervention musclée, en appréhendant les récalcitrants.

Aussitôt relayée, la nouvelle sur l'interpellation de ces acteurs politiques a provoqué une vague des réactions. Le premier à monter au créneau est Moïse Katumbi, leader d'Ensemble pour la République, qui l'a qualifiée de persécution contre les opposants.

Martin Fayulu a, quant à lui, condamné la brutalité par laquelle ses compères ont été cueillis par les agents de l'ordre.

"Non au changement de la Constitution"

Le Sursaut National est une plateforme de l'opposition, composée notamment par Ados Ndombasi, réunit en son sein des acteurs politiques non favorables au Changement de la Constitution, telle que prôné par la famille politique du Chef de l'Etat. Selon plusieurs voix de l'opposition et des acteurs sociaux, cette initiative vise à permettre au Président Félix Tshisekedi de prolonger son mandat au-delà des limites actuelles édictées par la Loi fondamentale.

Delly Sesanga, l'un des voix les plus critiques de ce projet de réforme constitutionnelle, voit son arrestation comme un nouveau signe de la montée des tensions politiques dans le pays. Cette interpellation a alimenté les accusations de dérive autoritaire lancées contre le pouvoir en place.

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