Dakar — Le directeur général de l'Agence de réglementation pharmaceutique (ARP), a souligné, vendredi, l'importance d'investir dans l'infrastructure et les ressources humaines pour atteindre les standards internationaux.
"Nous voudrions atteindre les standards internationaux les plus élevés possibles. Cela demande d'investir dans l'infrastructure, dans l'équipement, de se doter de personnel qu'on doit capaciter au jour le jour", a déclaré Alioune Ibnou Talib Diouf lors d'une visite effectuée à la Direction du contrôle qualité sis au 39 Avenue Pasteur.
A l'ARP, "nous avons une politique volontariste d'être dans la performance, je dirais même la top performance", a-t-il souligné.
Pour atteindre cette ambition, il a indiqué qu'il faut aussi avoir des procédures "claires et transparentes et robustes", permettant d'entrer en compétition au niveau continental et mondial.
Au terme de sa visite, il a déclaré avoir pris bonne note de toutes les observations qui ont été énumérées par le Directeur et le personnel.
Dans cette perspective, il a assuré que ce laboratoire sera renforcé pour atteindre les normes d'accréditation ISO 17025, mais aussi aller vers l'ISO 9001. "Ce qui nous permet d'être une référence ici au Sénégal et dans la sous-région", a-t-il dit.
Dans le cadre de la souveraineté pharmaceutique, l'ARP demande à pouvoir contrôler tout le marché sénégalais en matière de produits de santé, pour qu'ils soient sûrs, de qualité et efficaces, a rappelé son Directeur général.
569 échantillons contrôlés
Pour sa part, Djibril Fall, directeur du contrôle de la qualité, a fait état de 569 échantillons contrôlés à ce jour. "Le contrôle suit son cours, d'ici la fin de l'année, on va encore accumuler un nombre plus important d'échantillons contrôlés", a-t-il relevé.
Le professeur de chimie thérapeutique a souligné que "le taux de conformité est très important". En cas de non-conformité, "il y a tout de suite des mesures réglementaires allant dans le sens, par exemple, de retirer le produit sur le marché, de le mettre en quarantaine et de voir la suite, par exemple", a t-il expliqué.
"Nous avons toujours besoin d'un renforcement de ce point de vue. Nous avons besoin d'intrants assez spéciaux pour faire le contrôle, parce que le contrôle de la qualité du médicament, c'est un contrôle assez spécial", a-t-il précisé.
Sur ce registre, M. Fall a noté que la Direction du contrôle qualité a besoin de "beaucoup d'intrants, que ce soit des substances de référence, des réactifs chimiques, ou d'autres intrants de nature différente".
En termes de perspectives, Djibril Fall a souligné que "le contrôle de la qualité des médicaments, comme les anticancéreux, qui sont assez toxiques, nécessitent un dispositif assez spécial".
La direction envisage également de contrôler des dispositifs médicaux, d'autres produits biologiques comme les dérivés du sang.