Samedi 16 novembre, 850 000 Gabonaises et Gabonais étaient appelés à se prononcer par référendum sur le projet de nouvelle Constitution voulu par le pouvoir. Cela un peu plus de 14 mois après le renversement du président Ali Bongo. Après une journée de vote calme, avec peu d'affluence et sans incidents majeurs, les bureaux de votes ont fermé à 18 heures, laissant la place au dépouillement.
Peu avant 20h30 (19h30 TU), le dépouillement était presque terminé à l'école Martine Oulabou, dans le deuxième arrondissement de la capitale gabonaise Libreville. Plusieurs salles n'ayant pas de lumière, le dépouillement s'est effectué à la lumière des téléphones portables. Beaucoup d'électeurs accrochés sur les fenêtres veillent au grain. « C'est une journée historique, je ne voudrais pas me la faire raconter », a jubilé une personne handicapée, marchant à l'aide des béquilles.
Depuis le début de l'après-midi, les électeurs ne s'étaient plus rendus massivement aux urnes dans ce bureau de vote, contrairement à la matinée. Les observateurs rencontrés dans plusieurs bureaux de vote ont signalé une faible affluence à Libreville et même à l'intérieur du pays.
Le scrutin a été le premier test électoral majeur pour les militaires qui ont pris le pouvoir il y a plus d'un an. L'organisation est saluée par les électeurs, même si à Franceville, dans le sud-est du pays, des observateurs ont été initialement empêchés d'accéder à certains centres de vote. L'incident a été vite réglé, tout est rentré dans l'ordre.
Le calme règne dans le pays. Place à l'attente des résultats officiels, dont la date n'est pas encore connue. Selon des tendances diffusées par la télévision publique Gabon 24, le taux de participation pourrait atteindre 70 %.