Afrique du Sud: Les mineurs clandestins toujours retranchés dans une exploitation illégale

À Stilfontein, au sud de Johannesburg, des centaines de mineurs sont toujours retranchés dans une mine illégale qu'ils occupent pour trouver de l'or. La police les attend à la sortie pour les arrêter et bloque leur approvisionnement en nourriture. Hier, samedi 16 novembre, trois mineurs ont refait surface. Les membres de la communauté ont décidé d'organiser le sauvetage du groupe, sous l'oeil des policiers.

Des ambulances foncent à toute vitesse. Tout le monde ici comprend que quelque chose se passe. « Il y en a un qui vient de sortir sortir », lance ce policier. Jonas Bongané, lui revient de la mine en courant, c'est un des leaders de la communauté : « On ne peut pas juste s'asseoir et regarder. Ce sont nos frères que l'on tue. Ces gars on les nomme "clandestins", il y en a oui, qui viennent d'ailleurs, mais ils ont construit notre pays, ils l'ont développé, avec leur sueur, leur sang, leurs larmes, et parfois même leur vie. »

La police refuse d'assurer le sauvetage

Ce sont donc ces communautés qui assurent la mission de sauvetage. Jonas récupère une bouteille d'eau pour l'homme qu'ils viennent d'extraire des galeries, en tirant, à plusieurs, sur un corde, pendant de longues minutes. Ces habitants ont d'ailleurs dû signer une décharge pour assumer les risques de cette mission de sauvetage. Que la police refuse toujours d'assurer. Athlenda Mathe est l'un de ses porte-parole : « On empêche la nourriture et l'eau d'entrer pour les forcer à sortir. Aucun policier n'ira à l'intérieur, d'abord parce que le terrain est dangereux, c'est une mine désaffecté, et parce que certains mineurs sont sûrement armés. »

Prison

L'homme qui vient de sortir de la mine est pris en charge par les secours, il sera ensuite emprisonné. Le samedi 16 novembre au soir, La Haute Cour du Gauteng à Pretoria a ordonné que le puit soit débloqué, assurant qu'il ne pouvait être bloqué ainsi « par aucune personne ou institution, qu'elle soit gouvernementale ou privée », écrit-elle.

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