Afrique: Les musées en Afrique Centrale sont confrontés aux problèmes de professionnalisme du personnel

20 Novembre 2024

C'est ce qui ressort de la présentation des résultats de l'étude sur l'état des musées en Afrique Centrale menée depuis le mois de juin dernier par l'École du Patrimoine Africain ( EPA) en collaboration avec l'UNESCO , donc les résultats ont été présentés ce 19 novembre au Bureau régional de l'UNESCO pour l'Afrique Centrale à Yaoundé au Cameroun.

Cet étude a été conduite sur 7 pays entre autres : le Cameroun, le Tchad, l'Angola, le Burundi, Sao Tomé et principe etc. Outre le problème de professionalisme du personnel, les musées en Afrique Centrale sont confrontés à "une gestion peu rigoureuse des collections très peu valorisées , absence d'organigramme, conservation calamiteuses , faible utilisation des outils modernes de communication" précise M. Franck OGOU Directeur de l'École du Patrimoine Africain ( EPA).

Rappelons également que la plupart des musées en Afrique Centrale sont nées pendant la colonisation, "les musées publics, privés et communautaires" en Afrique Centrale font face à ces défis majeurs «l'instabilité politique et conflits armés, trafic illicite, documentation , inventaire, conservation et gestion des collections, formation des professionnels de musées».

CONTEXTE DE CET ÉTUDE.

Ces derniers mois, L'UNESCO avec la collaboration scientifique de l'École du Patrimoine Africain (EPA) a mené une étude approfondie sur l'état des musées en Afrique centrale dans le but de mieux comprendre les défis, les opportunités et les besoins dans ce secteur. Comme nous le savons tous,la culture et le patrimoine jouent un rôle essentiel dans le développement durable, la promotion de la diversité et la cohésion sociale. La présentation des résultats de cette étude a permis aux parties prenantes, y compris les décideurs politiques, les professionnels des musées et les partenaires internationaux, de mieux s'informer et de réfléchir sur les actions à entreprendre pour renforcer les musées dans la région.

Précisions tout de même , que cette activité s'inscrit dans le cadre du prolongement de la célébration de la "Journée Internationale de la lutte contre le trafic illicite des biens culturels" célébrer le 14 novembre dernier. Ladite journée visait à renforcer la sensibilisation à l'impact de ce trafic sur la mémoire, l'identité et l'avenir des peuples.

Les Objectifs cruciaux de cette rencontre très capitale sur le devenir de nos musées en Afrique Centrale étaient axés sur ces points:

Présentation des résultats clés de l'étude sur l'état des musées en Afrique centrale avec une sensibilisation accrue des parties prenantes sur les enjeux et défis auxquels sont confrontés les musées;

Favoriser le dialogue et la réflexion sur les actions prioritaires pour la protection, la préservation et la promotion des musées;

Renforcer le plaidoyer et la sensibilisation sur la lutte contre le trafic illicite de biens culturels.

RECOMMANDATIONS FORMULÉES.

Au sortir de cette cérémonie "hybride" de présentation des résultats de l'étude sur l'état des musées en Afrique Centrale qui s'est tenue ce 19 novembre au siège du Bureau régional de l'UNESCO pour l'Afrique Centrale , ces recommandations fortes ont été formulées " Gouvernance; médiation culturelle; conservation des collections; devenir des catalyseurs de l'évolution sociale, ouverture à la contemporanéité".

D'après cette étude, il en ressort qu'il n'existe «aucun modèle de musée en Afrique Centrale qui peut servir d'exemple», selon les normes ,néanmoins, ces recommandations recueillies ce 19 novembre seront consignées dans un document qui sera présenté au cours de l'année 2025 dans l'optique d'établir «une Cartographie des musées en Afrique Centrale».

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